Brève histoire des Îles-de-la-Madeleine
Selon les Micmacs, les Îles de la Madeleine étaient les îles de Menagoesenog, – îles balayées par le ressac.
Jacques Cartier, lors de son passage en 1534, les nomme les Araynes (arena), le nom d’origine latin signifiant sable – une caractéristique très correcte.
En 1663, l’archipel prend le nom de Madeleine. La plus grande partie des historiens sont d’avis que ce nom vient du prénom de l’épouse du seigneur des îles, M. François Doublet de Honneur. Cette version est cependant controversée par un nombre respectable d’autres historiens, selon lesquels Samuel de Champlain, en 1629, lors de son voyage dans le golfe du Saint-Laurent, baptise l’île du Havre – Aubert, l’île de Magdeleine.
Le peuplement des îles commence dès 1755, avec l’arrivée des Acadiens. Quelques décennies plus tard, aux Acadiens, viennent s’ajouter des résidants de Saint-Pierre-et-Miquelon, rejetés après la révolution française à cause de leur attachement au roi.
En 1760, après la Conquête, les îles de la Madeleine deviennent anglaises. En 1798, un certain Coffin devient le nouveau seigneur des îles. Il installe un vraie régime féodal et plusieurs Madelinots fuient d’injustice et de misère, émigrant en Gaspésie ou vers la Côte–Nord. Ce sont ces réfugiés qui créent entre les villages de Havre–Saint-Pierre et des Sept-Îles. C’est en 1895 que le Québec leur permet de redevenir propriétaires des terres quittées.
Les îles de la Madeleine sont unies entre elles par de longs tombolos constitués de dunes, comme le tombolo double du Havre-aux-Basques entre l’île de Havre-Aubert et l’île du Cap-aux-Meules, et celui de la Pointe-aux-Loups vers l’île de Grande-Entrée.