Époque de la voile

Époque de la voile au Canada

À l’époque de la voile, le trajet entre Montréal et Québec prenait parfois plus de quinze jours. Le journaliste et politicien Hector Fabre rappelle qu’au XVIIe siècle, un voyage entre Montréal et Québec était un évènement dans la vie d’un homme.

Le voyageur commençait à s’y préparer longtemps à l’avance. Avant de partir, il relisait son testament et le modifiait le cas échéant. Sa famille et ses voisins se réunissaient pour lui dire adieu et des scènes émouvantes se succédaient.

Parfois, après quelques jours de vents contraires, on percevait encore le toit de la maison paternelle…

Presque toujours, les voyageurs utilisaient un bateau à fond plat dont la proue et la poupe étaient également terminées en pointe. Les côtés étaient élevés de quatre pieds. Chaque bateau avait quatre ou cinq bancs pour les rameurs, quelquefois plus, placés en travers. Généralement, on préférait ce type d’embarcation aux canots à quille et à voile.

En effet, ce bateau tirait moins d’eau et il pouvait transporter plus de marchandises. De plus, ces embarcations étaient moins dangereuses en cas d’un fort coup de vent.

Saint Laurent
Montréal à l’horizon. Photo de GrandQuebec.com.

On élevait un tendelet de toile peinte au centre du bateau afin de protéger les voyageurs contre le soleil et la pluie. Certains bateaux possédaient un mât propre à porter la voile.

Le propriétaire mettait un grand soin pour décorer son bateau. Des voyageurs parlaient avec admiration du bateau de l’intendant, «contourné de bancs, garni de coussins bleus, avec des rideaux sur les côtés et couvert d’un tendelet de même couleur.»

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