
La visite du croiseur français Descartes et la population de Montréal
Le commandant du « Descartes » et Mgr l’archevêque de Montréal – sa Grandeur Mgr Bruchési célébrera la messe à bord dimanche et officiera à la messe pour la France, lundi. – Le public admis à visiter le navire de guerre français – 12 juillet 1913
Le commandant du croiseur français « Descartes » est allé, jeudi après-midi, saluer officiellement Sa Grandeur Mgr Bruchési, en son palais épiscopal.
Mgr l’archevêque de Montréal, accompagné de Mgr Roy, vicaire général de l’archidiocèse, est allé, hier après-midi, rendre sa visite, à son bord, au commandant Pugliesi-Conti. Comme cette visite était annoncée, Sa Grandeur a été reçue avec les honneurs militaires, rendus par un peloton de marins qui ont présenté les armes.
Pour témoigner de sa chaleureuse sympathie pour la France et ses marins, Sa Grandeur Mgr Bruchési célébrera la messe pour l’équipage, à bord du « Descartes », demains dimanche, à 9h30.
Sa Grandeur officiera également à la messe solennelle pour la France qui sera célébrée à la chapelle du Sacré-Cœur de l’église Notre-Dame, lundi matin, le 14 juillet, à 9 heures, à l’occasion de la fête nationale.
Le public à bord du « Descartes »
La façon toute cordiale avec laquelle les marins du « Descartes » reçurent la foule, hier après-midi, est l’amabilité dont ils firent preuve en donnant tous les renseignements possibles sur leur navire, à la foule avide de tout voir, et de se renseigner dans les moindres détails n’a pas peu contribué à resserrer davantage les liens liens de sympathie et d’amitié qui existaient déjà entre le public montréalais et l’équipage du croiseur français.
C’est en effet à deux heures de l’après-midi que le public fut admis pour la première fois à visiter le navire, et les marins eurent fort à faire pour faire circuler en bon ordre l’énorme foule qui se présenta. Tout se passa gaiement, cependant, et chaque personne guidée par un membre de l’équipage eut l’avantage de visiter le croiseur dans tous ses détails. Il en est résulté toute une leçon de chorées pour les visiteurs, qui se sont instruits en même temps qu’ils ont admiré
Une chose qui a beaucoup attiré l’attention du public hier, est le maniement du canon. La facilité avec laquelle on manie les plus grosses pièces comme les plus petites est étonnante. Un simple enfant pourrait pointer dans n’importe quelle direction la plus grosse pièce du bord. D’autre part ce qu’on ne peut s’empêcher de remarquer, et ce qui est tout à l’honneur de l’équipage, c’est la propreté extrême qui règne partout. Tout reluit, rien n’est placé au hasard, et le navire est toujours prêt à la guerre.
En somme, ceux qui visitèrent le « Descartes » hier après-midi, passèrent quelques heures très agréables et partirent en faisant les plus grands éloges de la bonne grâce et de la courtoisie du marin français.
Les fêtes françaises
Comme nous l’avons déjà annoncé, les brillantes manifestations organisées par la colonie française de Montréal, à l’occasion de la célébration de la fête nationale du 14 juillet, commenceront officiellement à 4 heures, dimanche après-midi, par l’inauguration de la statue de la France, en face de l’Union Nationale française, avenue Viger, sous les auspices du comité France – Amérique.
Nous avons reçu hier le numéro – souvenir « Les Trois Couleurs » que publie l’Union Nationale Française à l’occasion de ces fêtes. On voudra conserver ce numéro – souvenir, dû au talent de M. J. Dupré, et qui se présente dans une toilette pleine de goût.
Nous y trouvons les biographies avec portrait de M. Raymond Poincaré, président de la république française ; de M. Charles Euder Bonin, premier secrétaire d’Ambassade, chargé du consulat général de France au Canada, et de M. Louis Maximin Raynaud, chargé de la chancellerie du Consulat Général de Montréal.
Le numéro – souvenir contient, en outre, le programme complet des fêtes françaises, un article de M. le Docteur Joseph Schmitt, le chant de la Marseillaise, de très jolis vers de MM. Gonzalve Désaulniers et C. L. de Roode, etc.

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