Ville-Marie, premiers jours

Premiers jours de Ville-Marie, futur Montréal

Plan de Ville-Marie. Extraits de la description faite par Marie Morin des premiers jours de Montréal :

«…On travaillât tout a la fois par l’ordre de Monsieur de Chomedey à abattre les arbres et à les écarter pour faire des maisons. On commença par le fort qui était assez grand pour contenir la Colonie du Montréal, qui y logea en effet entière assez longtemps pour être mieux disposé a ce défendre contre les Iroquois. Après on faisait gardes ou sentinelles jour et nuit pour mettre leurs vies en assurance, car sans tout cela ils n’auraient pas échappé les armes des Iroquois si le Seigneur n’avait veillé a leur défense et salut.

On bâtit aussi la maison à Mademoiselle Mance, joignant la chapelle, qui était assez raisonnable pour n’être que de bois, ou il y avait une cuisine, une chambre pour elle, une pour ces filles et une pour les malades dont elle était l’infirmière et la mère. De plus, une grande chambre a côté qui a servi a loger plusieurs années Messieurs les prêtres de Saint Sulpice, seigneur du dit Montréal, pendant qu’ils ce bâtirent un séminaire, qui leur servait de cuisine, de salle, de dortoir et de réfectoire.

Cette même chambre servit aux mêmes offices a nos premières mères qui ont fondé…

*

Et je crois aussi que les Révérends Pères jésuites, qui ont été les premiers pasteurs de ce troupeau, le Révérend Père Le Moyne et Pijart s’y retirait aussi…

Les hommes travaillaient incessamment a prester les terres pour y semer du bled. Ce qu’on ne put faire c’après bien des années. Il me parait que cela a pu aller jusqu’à 8 ou 9 ans, pendant lesquels Monsieur de La Dauversière  envoyait des farines de France et tout ce qu’ils avait besoin, et on peut dire à la louange de sa charité, qui était grande, que les affaires de sa famille ne le touchaient pas plus que celles de cette nouvelle Église… »

Notons aussi que c’est dans une ordonnance de 1705 de l’intendant Jacques Raudot que l’on trouve pour la première fois l’expression « Ville de Montréal ». Par la suite, l’expression fut adoptée officiellement, de sorte que l’on peut faire remonter au XVIIIe siècle l’usage du nom de Montréal au lieu de Ville-Marie.

plan de ville marie
Plan de Ville-Marie dressé vers 1650. Source inconnue, image du domaine public.

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