
Tuerie à Poly
Le premier trimestre de l’année à l’École Polytechnique de Montréal s’est terminé dans le sang cet après-midi (le 6 décembre 1989). Armé d’une carabine semi-automatique de calibre 223, un tueur fou a tué 13 étudiantes et une employée, dans un geste d’une rare violence contre les femmes, en plus de blesser 13 autres personnes (neuf femmes et quatre hommes) avant de s’enlever la vie.
Cinq des blessés sont dans un état jugé critique.
Les victimes de la tuerie ont été trouvées en trois endroits : trois dans la cafétéria, sept au deuxième étage, dont six dans une même salle, et quatre autres au troisième étage, non loin du corps du meurtrier.
Le drame, sans précédent au Québec, est survenu vers 17h15 au deuxième étage de l’École Polytechnique, située au 2500, boulevard Édouard-Montpetit, sur le campus de l’Université de Montréal.
Le tireur fou était âgé d’une vingtaine d’années, mesurait quelque 5 pieds et 8 pouces, était coiffé d’une casquette de baseball et portait un blouson et des jeans. Il a fait irruption dans une salle de cours. Il a tiré un coup de semonce et demandé aux garçons de se ranger d’un côté de la salle et aux filles de l’autre. Puis, il a dit aux gars de prendre la porte.
« Au début, on pensait que s’était une farce plate de fin d’année. Mais quand le gars a tiré au plafond, on s’est rendu compte qu’il en était tout autrement », a raconté Yvon Bouchard, qui donnait son cours de génie mécanique au moment où le tireur est entré dans la classe.
« Vous êtes des filles. Vous allez devenir ingénieurs. J’haïs les féministes. » – a-t-il crié.
« Mais non, mais non » a rétorqué une étudiante, en essayant de le raisonner. C’est alors que le fou a tire sur la quinzaine d’étudiantes présentes dans la salle.
Le directeur du service des communications de la police de la Communauté urbaine de Montréal, M. Pierre Leclair, qui s’était déplacé pour informer les médias, a trouvé sa fille morte en arrivant sur les lieux. Elle était au nombre des victimes. C’est également lui qui aurait trouvé le corps du meurtrier.
Dans les corridors et à la cafétéria de l’école de six étages, fréquentée par 5 mille étudiants, la panique s’est emparée de tout le monde. « J’ai entendu des coups de feu. Je suis descendu au troisième étage. M. Biron qui donnait un cours est arrivé au salon des profs, très nerveux. Il m’a dit : viens. Je suis sortie et j’ai vu deux étudiantes et un étudiant qui gisaient par terre. Le gars (le meurtrier) s’est tiré une balle dans le visage », a confié Denise Garneau, attachée administrative à l’association des professeurs.
Plusieurs étudiants ont eu la vie sauve parce qu’ils ont feint d’être morts en apercevant le tueur.
(La Presse, 6 décembre 1989).
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Photo des victimes. Source : Blogue de Nicole Simard
Voir aussi :
- Tuerie à Polytechnique
- Hommage aux victimes
- Ligne du temps : 1905 (fondation de l’École Polytechnique de Montréal)
- Ligne du temps : 1908 (inauguration de nouvel édifice de l’ÉPM)
- Horreur à Concordia
- Tragédie de Dawson
La pétition suivante pourrait être un moyen pour que le gouvernement provincial prenne le cheval de bataille contre la violence faite non seulement aux femmes, mais à tous les gens de la société québécoise depuis 1984. Rappelons nous les trois tueries dévastatrices qui ont eu lieu au Québec : le parlement de Québec en mai 1984, l’école de Polytechnique à Montréal le 6 décembre 1989 et le collège Dawson de Montréal le 13 septembre 2006.
Le gouvernement fédéral rejette ce problème de registre des armes à feux au niveau provincial parce qu’il ne semble pas avoir le matériel et les moyens pour le maintenir à l’échelle fédérale. L’efficacité d’un tel registre et de meilleur contrôle en installant des dépôts des armes dans les postes de police des grandes villes amèneraient une meilleure vue d’ensemble de la circulation de ces armes meurtrières de plusieurs citoyens. Est-ce qu’il faut attendre qu’un autre événement marque le peuple au fer pour agir ?
Nous sommes conscientes que ce moyen est à la dernière minute, mais nous aimerions que vous fassiez des pressions pour que les personnes qui vivent des empêchements pour se rendre au rassemblement devant le parlement à Québec ou devant le palais de justice à Montréal (1 rue Notre-Dame, Montréal, situé entre le métro champ de Mars et Place d’armes) puissent aussi être solidaire dans leur maison en signant la pétition en ligne sur le site de l’assemblé National du Québec. Des dignitaires appuient une telle initiative. Cette pétition mettra un moment de douceur dans la vie des victimes, des résilients et résilientes en admirant un thermomètre des signataires monté comme celui qui fût signé en 2010 pour celle de Jean-Charest. Cet événement médiatisé pourra changer cette date commémorative d’une tragédie en événement heureux qui apporte l’espoir. Un peuple qui se prend en main en étant solidaire des gens qui ont été confronté dans leur vie aux armes transformera leur représentation de la journée du 6 décembre et leur permettra peut-être de vivre des fêtes plus heureuses.
Merci de votre précieux appui en appelant le député provincial de votre région ?our qu’il fasse des pression, afin que le site pétition active rapidement cette pétition avant les 3 jours de délai.
Vous trouverez son numéro de téléphone et son adresse sur le site suivant : http://www.assnat.qc.ca/fr/index.html
Des citoyens et des citoyennes qui aiment vivre en sécurité et en paix dans leur quartier.
Le registre des armes à feu
La rentrée parlementaire de septembre 2010 a été l’occasion pour les élus de se prononcer sur le projet de loi conservateur concernant l’abolition du registre des armes d’épaule. Bien que tous les partis d’opposition souhaitaient maintenir le registre, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, avait alors refusé d’imposer la ligne de parti, puisque certaines circonscriptions néo-démocrates étaient en faveur de l’abolition du registre.
Le vote a été serré : 153 élus aux Communes ont voté pour l’abandon de l’étude du projet de loi C-391, visant à lever l’obligation d’enregistrer les carabines et les fusils de chasse, et 151 contre. Le projet de loi proposait aussi la destruction des quelque 8 millions de dossiers du registre portant sur les armes de chasse.
Pétition pour maintenir le registre du port d’armes à courte, moyenne et longue portée et le registre des armes à feux dans la province en améliorant son efficacité.
Considérant que nous vivons dans une société démocratique et pacifique et que le crime organisé prend de plus en plus de place dans la société et les décisions politiques.
Considérant que pour utiliser une arme à feux nous devons posséder un port d’armes à l’exception des policiers municipaux et provinciaux.
Considérant que nous ne pouvons en tant que société prévoir toutes les crises émotives et que nous devrons être en sécurité dans tous les endroits publiques et privés.
Considérant qu’il y a eu une baisse des tueries dans tous les endroits publiques et privés au Québec depuis l’entré en vigueur de ce registre il y a 10 ans.
Considérant que les armes à feux servent à promouvoir la criminalité et la violence.
Considérant que le registre à besoin d’exister pour diminuer les tueries dans les écoles primaires, secondaires, collégiales et universitaires, au parlement, à l’assemblée nationale etc.
Considérant que nous sommes un peuple qui tend à être le plus pacifique possible.
Nous citoyens et citoyennes du Québec demandons au gouvernement provincial de maintenir ce registre et de l’améliorer pour diminuer les crimes passionnels, les crimes prémédités, les tueries comme celle à la Polytechnique (6 décembre 1989), celle du collège Dawson (13 septembre 2006) et au parlement de Québec (8 mai 1984).
Tous les citoyens du Québec pour les victimes et les résiliantes