Le traité de Paris, la fin de la guerre des Sept-Ans et la chute définitive de la Nouvelle-France
Un traité, c’est une entente écrite entre plusieurs pays pour mettre fin à une guerre. Celui de Paris a eu une influence déterminante sur l’histoire de la Nouvelle-France.
Un conflit mondial
En 1756, la Grande-Bretagne et ses alliés (Prusse, Portugal et Hanovre) déclarent la guerre à la France et à ses alliés (Espagne, Autriche, Russie et Suède). On peut considérer ce conflit comme étant le premier véritable affrontement mondial. En effet, des combats maritimes et terrestres se déroulent partout sur la planète : en Amérique du Nord, dans les Antilles, en Europe, en Afrique et même en Asie.
Une guerre, deux conflits
Si en Europe on parle de la guerre de Sept Ans, en Nouvelle-France, elle est connue comme la guerre de la Conquête. Celle-ci commence deux ans avant la déclaration de guerre officielle de la Grande-Bretagne. À la source du conflit : la victoire de Louis Coulon de Villiers, un officier canadien, contre George Washington, futur président des États-Unis, à la bataille de Fort Necessity, le 3 juillet 1754. C’est aussi en Nouvelle-France que le conflit se termine en premier.

La Nouvelle-France sous contrôle militaire
Le 8 septembre 1760, Montréal se rend. Le gouverneur Vaudreuil remet ensuite le contrôle de la colonie française aux Britanniques. La Nouvelle-France demeure sous le régime militaire britannique jusqu’à la fin de la guerre. Parce que le conflit n’est pas encore terminé! En fait, il connaîtra son dénouement en Europe.
Le traité de Paris : Un traité important
Finalement, la Grande-Bretagne et ses alliés gagnent la guerre. Après de longues négociations, le traité de Paris est signé le 10 février 1763, mettant un terme au conflit. Ce traité a été ratifié par la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne. En France, on considère cette entente comme une victoire diplomatique, et non comme un échec. En effet, la France conserve ses colonies dans les Antilles, et celles-ci sont jugées plus profitables d’un point de vue économique.
Les conséquences du traité
Le traité de Paris permet à la Grande-Bretagne de prendre le contrôle de plusieurs territoires de l’Amérique du Nord.
Elle met la main sur l’île du Cap-Breton, l’île du Prince-Édouard, le Canada – qui à l’époque correspond au Québec et à l’Ontario actuels –, le bassin des Grands Lacs et le territoire à l’est du Mississippi.
De son côté, la France conserve ses droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle gagne aussi l’île de Saint-Pierre-et-Miquelon, qu’elle n’a pas le droit de fortifier.
Une clause canadienne
L’une des clauses du traité touche directement les Canadiens et fait en sorte que ceux-ci gardent leur liberté de religion. C’est le clergé qui insiste auprès des autorités britanniques pour que les Canadiens demeurent catholiques.
Par contre, le traité n’aborde pas le sujet de la langue. Les Canadiens peuvent aussi conserver leurs propriétés et leurs biens. Ils ont dix-huit mois après la signature de l’entente pour quitter la colonie, s’ils le souhaitent. Le traité de Paris met officiellement fin à la Nouvelle-France.
Source : Les enfants de la Nouvelle-France par Pierre-Alexandre Bonin, Gilbert Desmarais. Éditeur : Bayard Canada Livres.
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