Ours : toponyme au Québec

Rivière à l’Ours, lac à l’Ours et utilisation du toponyme « ours » au Québec

Rivière à l’Ours, petite rivière à l’Ours, lac à l’Ours et le Petit lac à l’Ours

Tributaire de la rivière Ashuapmushuan, la rivière à l’Ours s’y déverse à Saint-Prime, près de la municipalité de Saint-Félicien. D’une longueur de 45 kilomètres, elle naît dans le lac à l’Ours et le Petit lac à l’Ours sur le territoire de la ZEC de la Lièvre et coule en direction nord. Au dernier tiers de son cours, alimentée par la Petite rivière à l’Ours, elle effectue un virage abrupt vers l’est. Un plan du canton d’Ashuapmushuan, arpenté entre 1858 et 1891, indique Rivière à l’Ours.

Au Québec, ce genre d’appellation évoque généralement l’ours noir, l’Ursus americanus, et non pas l’Ursus maritimus qui est l’ours blanc ou l’ours polaire.

Ce mammifère omnivore de la famille des Ursidés vit dans les forêts de résineux ou de feuillus, de même que dans les broussailles garnies de baies et dans les marais. Habile nageur, arboricole et hibernant, l’ours noir fait l’envie des chasseurs qui apprécient sa chair savoureuse et sa peau fort utile.

La présence du toponyme « ours » au Québec

La présence importante et continuelle de ce mammifère plantigrade sur tout le territoire est largement attestée par la toponymie. Sur les 364 noms de lieux recensés qui utilisent le nom de cet animal, en français ou en anglais, 250 d’entre eux sont officiels. Si on ajoute à ce total les toponymes amérindiens et inuits officiels qui portent ce nom (Maskwa, Musquaro, Nanouk, Nannuit, Nanuttuvik, Nanuup, Natashquan, Natiskotek et plusieurs autres) le nombre de toponymes officiels qui retiennent le nom de cet animal est beaucoup plus élevé. Dès le début de la colonisation, on rencontre des toponymes comportant cette dénomination.

Par exemple, Samuel de Champlain indique en 1608 « Ruisseau le Lours » pour identifier la rivière Beauport, près de la ville de Québec.

Parmi les entités qui portent le nom d’Ours ou de Bear, les lacs sont les plus nombreux avec 147 unités. Il y a onze rivières de ce nom.

Parmi les autres entités, celles qui sont les plus représentées sont les baies, les îles, les ruisseaux, les anses et les cavernes. L’élément spécifique de ces toponymes peut comprendre plus d’un élément (Ours Brun, Ours Noir, Ours Blanc, Deux Ours, Grande Ourse, Vieil Ours, Trappe à l’ours, Ours Mort, Pas de l’Ours ou être un dérivé (Oursière, Ourson). Quatre-vingt-treize noms de lieux ayant l’élément Ours dans leur partie spécifique sont maintenant connus sous d’autres appellations. Ainsi, la ville de Saint-Félicien, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, fut dénommée primitivement Rivière-à-l’Ours. Dans la même région, la municipalité de Saint-Ambroise a été anciennement connue comme Colonie de la Rivière-à-l’Ours. Quant aux 21 autres toponymes non officiels recensés et portant comme spécifiques Ours ou Bear, ils sont conservés comme information à la Commission de toponymie. Le toponyme le plus connu sur ce thème demeure sans doute celui de la ville de Mascouche dans la région de Lanaudière, qui provient de l’amérindien « maskutwe, ourson ».

ZEC Nordique

Délimité à l’est par la rivière des Escoumins et au nord-est par la rivière aux Ours, la ZEC Nordique s’étend sur une superficie de 422 km carrés. Son extrémité sud se trouve à quelque 25 km au nord de Tadoussac, Au total, elle compte 150 km de chemins carrossables et 137 lacs. Son nom lui vient de ce qu’elle fait partie de la région administrative de la Côte-Nord. Il est à noter que quelques zones d’exploitation contrôlée occupent les territoires situés plus au nord que celui de la ZEC Nordique.

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