Toponyme de Deux Montagnes


Toponyme de Deux Montagnes, son origine et son histoire

Lac des Deux-Montagnes

D’une superficie de près de 150 kilomètres carrés, long de 43 kilomètres et large de 10 kilomètres, ce plan d’eau représente la dernière section de la rivière des Outaouais avant d’atteindre son point de confluence dans le fleuve Saint-Laurent. Il alimente également la rivière des Mille Îles et la rivière des Prairies. Outre les municipalités de l’ouest de l’île de Montréal, il baigne plusieurs municipalités comprises dans quatre MRC.

Sur sa carte de 1612, Samuel de Champlain nomme cette entité Lac de Médicis, en l’honneur de Marie de Médicis (1573-1642), régente du royaume depuis la mort de son époux, Henri IV, en 1610. Champlain le rebaptise cependant Lac de Soissons sur sa carte de 1632, en souvenir de Charles de Bourbon (1566-1612), comte de Soissons et lieutenant général de la Nouvelle-France en 1612. Celui-ci avait fait de Champlain son représentant dans la colonie.

On retrouve l’appellation Lac des Deux Montagnes sur la carte de Franquelin, publiée en 1684, amis elle devait être utilisée avant cette date par la population, car le père j.suite Antoine Dalmas y fait allusion en 1674 dans le compte rendu de son voyage d’exploration autour de l’île de Montréal.

Au moins deux hypothèses existent au sujet de l’emplacement des deux montagnes qui ont servi à la création de ce toponyme descriptif. Certains les placent sur la rive nord du lac, évoquant ainsi probablement les deux plus hauts sommets des collines d’Oka. D’autres voient dans l’ensemble des collines d’Oka et la montagne de Rigaud, situées de part et d’autre du lac, la raison de cette appellation. Ces deux points de repère sont d’ailleurs visibles de fort loin. On a aussi dénommé cette étendue d’eau Lac Maupas, Lac de la Chaudière et Lake of the Two Mountains.

Circonscription électorale de Deux-Montagnes

Limitée partiellement à l’est par la rivière des Mille-Îles, la circonscription électorale de Deux-Montagnes, d’une superficie de 241 km carrés, a pour front les eaux du lac des Deux Montagnes.

Elle compte une dizaine de municipalités dont les villes de Saint-Eustache, de Deux-Montagnes et de Sainte-Marthe-sur-le-Lac qui regroupent plus de 80% de la population. En outre, elle comprend l’établissement amérindien mohawk de Kanestake. Bien que les entreprises spécialisées dans le bois de construction, les aliments et les produits métalliques soient les plus nombreuses, les plus importantes quant à la quantité d’employés sont celles qui fabriquent du bois de construction, de la pierre concassée, de même que l’usine d’assemblage d’autobus à Saint-Eustache. L’économie agricole y est présenté par les céréales et le foin, l’élevage du mouton et la fromagerie à Oka. Cette circonscription, identifiée en 1829 par Lac des Deux Montagnes, tire évidemment son nom du lac qui la borde et qui fut ainsi nommé au XVIIe siècle.

MRC de Deux-Montagnes

La municipalité régionale de comté de Deux-Montagnes, qui couvre 233 kilomètres carrés, est située dans la région administrative des Laurentides, le long du lac des Deux Montagnes et de la rivière des Mille Îles. Entièrement comprise dans les basses-terres du Saint-Laurent, la MRC de Deux-Montagnes jouxte les régions administratives de Laval, de Montréal et de la Montérégie.

Les éléments les plus importants de ses paysages naturels sont le lac lui-même et les collines d’Oka. Établie en janvier 1983, elle se compose d’une dizaine de municipalités dont la ville de Deux-Montagnes et celle de Saint-Eustache, cette dernière étant la plus populeuse.

Largement urbaine et francophone, sa population compte en son sein une minorité anglophone de plus de 10%, de même qu’une communauté mohawk résidant dans l’établissement amérindien de Kanestake.

L’économie régionale repose sur l’assemblage d’autobus, sur la préparation de béton et sur la fabrication de panneaux de béton, de produits chimiques et de toilette ; ces industries se concentrent à Saint-Eustache. La proportion élevée de gestionnaires, d’autres employés de bureau et de travailleurs dans la vente s’explique par la situation de la MRC dans l’agglomération montréalaise, de même que par le rôle de lointaine banlieue que jouent certaines de ses municipalités. Son nom provient de l,ancienne municipalité de comté de Deux-Montagnes à laquelle la MRC a succédé.

Ville de Deux-Montagnes

Tout près de Saint-Eustache, dans la région des Laurentides, à l’extrémité nord-est du lac des Deux Montagnes, d’abord érigée comme municipalité du village de Saint-Eustache-sur-le-Lac en 1921, avant de devenir la ville portant le même nom, en 1958, laquelle obtient le statut de cité sous le nom de Deux-Montagnes en 1963, puis celui de ville en 1982.

La présence du lac des Deux Montagnes dans le paysage est reflétée tant dans la dénomination ancienne (-sur-le-Lac) qu’actuelle. Cette nappe d’eau, remarquable notamment par la présence des îles Perrot, de Montréal, Bizard et Jésus, doit son nom à la proximité des collines d’Oka, comme le suggèrent, entre autres, Bellin (1744 et Bouchette (1815). Toutefois, certains considèrent que la montagne de Rigaud a également pu être prise en considération avec les collines d’Oka.

Ce nom fut attribué à la seigneurie et à la ville qui habitent les Deux-Montagnes. Les lieux ont pourtant connu un certain développement dès 1837 avec l’arrivée de Peter Bélair qui achète une terre près du lac, mais seront véritablement colonisés à partir de 1912.

Le patronyme de ce pionnier a sûrement inspiré le choix de l’appellation Jonction-Bel-Air pour le bureau de poste local entre 1912 et 1924, alors que celle-ci était modifiée en Saint-Eustache-sur-le-Lac. En 1910, la première chapelle de ce qui n’était encore qu’un lieu de villégiature sera construite par un dénommé Isaïe Bélair. Pour leur part, les Abénaquis désignent l’endroit comme Moziosagan, « le garrot d’orignal ».

Lac de Deux Montagnes. Photographie de GrandQuebec.com.
Les berges du lac de Deux Montagnes. Photographie de Megan Jorgensen.

Laisser un commentaire