Tableau peu flatteur

Petites choses du régime français : tableau peu flatteur

(Extrait de l’ouvrage Toutes les Petites Choses du Régime Français, de Pierre-Georges Roy, publié en 1944 à Québec).

«…

Les parents, dit-il, les laissent vivre dans la fainéantise et leur donnent trop de libertés. (On constate le même mal à toutes les époques). Que d’enfants s’élèvent tout seuls, le plus souvent dans la rue ! Bon nombre de parents, dans un siècle éclairé comme le nôtre, ne songent pas même à faire donner une instruction élémentaire à leurs enfants.

Puis, Mgr de Saint-Vallier parle de la plaie des cabarets. Il écrit: « Je sais des seigneuries où il n’y a que vingt habitations et il y a plus de la moitié de cabarets ». Il parle du cas particulier des Trois-Rivières.

« Dans les Trois-Rivières, dit-il, il y a vingt-cinq maisons dont il y en a dix-huit à vingt où l’on donne à boire ».

Y avait-il exagération ici? Nous croyons que Mgr de Saint-Vallier veut plutôt dire qu’aux Trois-Rivières on pouvait se procurer à boire en marge de la loi dans dix-huit maisons.

En effet, même en 1685, pour tenir cabaret dans la Nouvelle-France, il fallait un permis de l’Intendant. Celui-ci n’aurait certainement pas donné dix-huit licences de cabarets dans une ville de quelques douzaines d’habitants? Aux désordres causés par la boisson comme aux manquements de la famille causés par le peu d’instruction des enfants.

Mgr de Saint-Vallier suggérait un remède : la multiplication des cures. L’évêque parlait d’or. Sous le régime français comme aujourd’hui, la paroisse est la grande école morale. L’église paroissiale est un préservatif pour toutes les familles qui l’entourent.»

tableau peu flatteur
Œuvres d’art dans le hall de Nantes, château Ramezay, Montréal. Photo : © Grandquebec.com.

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