
Québec aura un surplus financier appréciable cette année, dit M. Mathewson
Le trésorier provincial ajoute que le crédit que le crédit de la province s’améliore sans cesse – l’enseignement supérieur et l’Université de Montréal – en 1940
« La province de Québec non seulement bouclera son budget cette année mais elle réalisera un surplus appréciable », a déclaré hier soir au club Saint-Denis, l’honorable J. Arthur Mathewson, trésorier provincial. « Ce surplus, a ajouté le ministre, proviendra du compte ordinaire et sera porté au compte de capital. »
Monsieur Mathewson, qui parlait en français devant les membres de la Chambre de Commerce locale, a appuyé sur la nécessité pour la province d’être dans une situation financière saine.
« L’empressement avec lequel les petits épargnants du Québec ont souscrit à la récente émission lancée par le gouvernement, a-t-il dit, prouve plus que toute chose que le crédit de la province est bon et que nous faisons des progrès.
Durant le premier trimestre, l’état financier du compte ordinaire s’est amélioré de $15 millions et celui du compte de capital de $3 millions. Nous n’avons pas cet argent en espèces mais cette amélioration de $18 millions signifie que nous devons ça de moins », a-t-il-dit.
L’Université
Monsieur Mathewson a aussi dit que le gouvernement provincial avait à cœur de terminer la construction des édifices universitaires de la montagne et d’améliorer l’enseignement.
« Le gouvernement ne tient pas seulement à améliorer l’enseignement primaire, a dit le trésorier provincial, mais il veut aussi s’occuper de l’enseignement supérieur parce qu’il sait qu’un peuple démocratique a besoin de chefs et que ce sont nos écoles du haut-savoir qui fourniront ces chefs ».
Monsieur Mathewson s’est demandé s’il ne serait pas mieux pour nous de concentrer nos efforts sur une université, sur une « institution qui, dit-il, rayonnérait dans le monde entier et ferait accourir les savants des quatre coins du globe. Évitons l’erreur de diviser nos forces.
« De toute façon, a-t-il ajouté, nous avons à cœur de terminer l’Université de la montagne parce que dans l’avenir d’avenir de l’Université de Montréal réside l’avenir de la province de Québec et dans l’avenir de la province de Québec et dans l’avenir du Québec l’avenir du Canada tout entier ».
L’unité nationale
L’honorable trésorier provincial a dit quelques mots de l’unité nationale. « L’unité est un fait accompli, a-t-il déclaré. Le Canada n’a jamais été aussi uni qu’il l’est présentement et celui qui tenterait de détruire cette unité, consciemment ou inconsciemment, serait un traître à sa partie.
« L’unité existe parce que nous avons un idéal commun et qu’à l’instar des Grecs, nous sommes prêts à mourir pour tout ce qui nous est cher, notre liberté, notre famille. »
« L’unité est plus que jamais nécessaire à notre effort de guerre et au succès de nos armées. »
Monsieur Mathewson a terminé en rendant hommage aux Anglais qui en dépit des bombardements intenses tiennent toujours et défendent la liberté des peuples menacée par des barbares.
Au début de sa causerie, il a dit tout son plaisir de s’exprimer en français. « Parmi les richesses que je possède, a-t-il dit, le français est une de celles que j’apprécie le plus et je voudrais que plus de mes compatriotes de langue anglaise bénéficient de ce bien qui est là et qui ne demande qu’à être exploité. »
Monsieur Alfred-H. Paradis, président de la Chambre a présenté le conférencier qui a été remercié par M. René Morin.
(Décembre 1940).

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