Histoire du Québec

Statistiques sur le cinéma

Statistiques sur le cinéma

Statistiques sur le cinéma au Québec

Même si les statistiques manquent pour les années précédant 1937, il n’est que très naturel de déduire qu’entre 1896, l’année de la première projection cinématographique au Canada, à Montréal, et 1938, le nombre de spectateurs est en progression constante. On peut faire cette déduction d’après le nombre de salles nouvelles qui sont construites, l’intensification des luttes entre les distributeurs et l’Église, les références de plus en plus nombreuses dans la littérature générale et l’apparition de magazines spécialisés.

En 1938, on compte au Québec trente millions de entrées au cinéma sur une population de trois millions, ce qui donne une moyenne de dix entrées par un. N’oublions cependant pas que seules les personnes âgées de plus de 16 ans ont le droit d’entrer dans les salles, et ce, depuis 1928, après l’incendie meurtrier du Laurier Palace.

La moitié canadienne se chiffre alors à douze entrées par an par habitant, mais les interdictions ne touchent pas les enfants.

Les Québécois payent en moyenne 25 cents pour une entrée (salaire moyen d’une heure de travail pour un ouvrier). Dans 90% des cas, on y voit des films de langue anglaise.

Au Québec, en 1938, on trouve 175 salles avec 115 sièges qui ne sont occupés qu’à 25% de leur potentiel. Ces données ne tiennent toutefois pas compte des projections dans le réseau parallèle constitué des salles paroissiales des villages, écoles, couvents, etc. Ce type d’exploitation commerciale ne cessera de prendre de l’ampleur jusqu’en 1960.

On voit aussi la prolifération du cinéma éducatif. L’agronome Joseph Morin, futur fondateur du Service de cinéphotographie de Québec se promène un peu partout avec ses bandes éducatives pour les agriculteurs. L’abbé Albert Tessier et l’abbé Maurice Proulx, réalisent des documentaires au profit de l’idéologie catholique canadienne-française et dans les années 1940 et 1950, les projectionnistes de l’ONF marqueront réellement l’avènement d’une nouvelle époque, mais ça, c’est une autre histoire.

cinéma

Le cinéma, c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière (Jean Cocteau). Photo : © GrandQuebec.com.

Sources :

  • Encyclopédie du Canada, Montréal, Stanké, 1987, 3 tomes.
  • Yves, Lever. Histoire générale du cinéma au Québec, éditions Boréal, Québec, 1994.
  • Germain Lacasse, avec la collaboration de Serge Duigou, L’Historigraphe (Les débuts du spectacle cinématographique au Québec), Montréal, Cinémathèque québécoise, 1985.
  • Donald Bidd. Le répertoire des films de l’ONF 1939-1989, Office nationale du film du Canada. 1991.

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