
Le Régiment de Guyenne
Le Régiment de Guyenne tient son nom d’une ancienne province du sud-ouest de la France. Il a été créé dans ce pays en 1746 et son premier commandant fut le marquis de Laval, qui fut à la tête du régiment du 29 octobre 1746 jusqu’en 1757. Le 6 octobre 1757, la direction du Régiment de Guyenne a été confiée au comte de la Tour Pin-Paulin, qui restera en France.
Le 3 mai 1755, le 2e bataillon du régiment de Guyenne, commandé par le baron Jean Armand de Dieskau, embarque pour la Nouvelle-France en réponse à l’envoi par l’Angleterre de troupes fraîches pour chasser les Français des Grands lacs.
Le baron de Dieskau est nommé par Louis XV commandant d’un grand contingent de 3600 hommes. Il commande directement les unités du régiment de Guyenne qui se battent au Canada jusqu’à la perte de la colonie par les Français en septembre 1760.
Les soldats du régiment de Guyenne prennent part à de nombreux combats. En 1756, ce régiment attaque le fort de Chouaguen et les forts environnants. Ses unités encerclent les forts pendant plusieurs semaines. En 1757, le régiment de Guyenne prend le fort George, une position stratégique des Britanniques. En 1758, le 8 juillet, les soldats du régiment de Guyenne sont placés au centre des lignes françaises dans la bataille du fort Carillon.
Le 13 septembre 1759, le régiment de Guyenne participe à la bataille déterminante des Plaines d’Abraham.
Durant la campagne de 1760, le régiment se distingue au cours de la bataille de Sainte-Foy, mais ses unités capitulent lors de la reddition de la Nouvelle-France et sont rapidement renvoyées en France. Le régiment de Guyenne est dissous en 1791.
Guyenne
La Guyenne, pays qui a vu naître au Moyen Âge la poésie lyrique des troubadours, correspond à une région du sud-ouest de la France ; mais elle est surtout une réalité historique, puisqu’elle est désignait autrefois une ancienne province. Son nom constitue une province. Son nom constitue une altération du nom latin de l’Aquitaine, Aquitania, qui est devenu Aguiaine, puis Aguienne et finalement Guienne et Guyenne. Longtemps source de conflits entre les rois de France et d’Angleterre, le territoire de la Guyenne a varié substantiellement au cours des siècles. Devenue possession anglaise après la traité de Paris (1259), la Guyenne comprenait alors le Limousin, le Périgord, le Quercy, l’Agenois, une partie de la Saintonge et la Gascogne. Elle ne fut définitivement reconquise par la France qu’après la bataille de Castillon (1453). À la fin de l’Ancien Régime, elle formait avec la Gascogne, la Saintonge, le Béarn et le Limousin un grand gouvernement qui avait Bordeaux pour capitale. Aujourd’hui, elle chevauche deux régions administratives et elle est divisée en sept départements : Gironde, Dordogne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Aveyron. Au Québec, le nom de Guyenne a été attribué en 1906 à un nouveau canton de L’Abitibi-Témiscamingue, situ à environ 40 km au nord-ouest d’Amos. Il évoque le nom d’un des régiments de l’armée de Montcalm dont les soldats avaient été recrutés en Guyenne. Deux bataillons de ce régiment débarquèrent en Nouvelle-France en 1754 et prirent part à la guerre de la Conquête. Les noms de plusieurs officiers et soldats de cette troupe ont également été utilisés pour nommer des cantons voisins, à l’instar des appellations des six autres régiments de armée de Montcalm venus défendre la colonne française d’Amérique : Béarn, Berry, Languedoc, La Sarre, La Reine et Royal-Roussillon.
Quelques centaines de personnes habitent le canton, principalement dans le village de Guyenne. Sur le même territoire, un ruisseau, qui appartient au réseau hydrographique de la rivière Harricana, porte également le nom de Guyenne. Sur le plan odonymique, on trouve au Québec six voies de communication urbaines rappellent l’ancienne province française ou le régiment, ici, une rue, là une avenue : à Québec, Estérel, Saint-Léonard, Laval, Jonquière et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le troubadour québécois Félix Leclerc a déjà foulé le sol du canton de Guyenne, dont Cahors est un des joyaux.
Lire aussi :

Planche extraite des Troupes du roi, infanterie française et étrangère, 1757, tome 1

Drapeau du régiment de Guyenne. De 1755 à 1757, la Nouvelle-France reçoit des bataillons de dix régiments français.
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