
Régiment de Carignan-Salières
En 1665, en réponse aux requêtes de la colonie, Louis XIV envoie en Nouvelle-France le régiment de Carignan–Salières afin de lancer une offensive contre les Iroquois.
Ces requêtes sont envoyées régulièrement et leur tonalité est chaque fois plus désespérée, car à mesure que les colons tentent de s’établir sur de nouvelles terres, ils sont confrontés à la résistance obstinée des Iroquois… Finalement, au cours d’une audience à Versailles avec Mgr de Laval, Louis XIV lui promet d’envoyer une force militaire pour aider les colons.
Le régiment de Carignan est choisi pour cette mission. Ce régiment de l’armée française avait été créé en 1642 par Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, et il avait pris part à plusieurs guerres et remporté de glorieuses victoires.
Le 18 juin 1665, le premier contingent du régiment débarque à Québec. Il prend alors le nom de Carignan-Salières, car c’est le colonel de Salières qui se trouve à sa tête.
Le régiment comprend 20 compagnies. Chaque compagnie est composée de trois officiers, un capitaine aidé par un lieutenant et un enseigne, deux sergents, trois caporaux, cinq soldats de premier classe et 40 hommes de troupe.
De plus, le régiment dispose d’un service de logistique et de soutien, ce qui porte le nombre total des effectifs à 1300 hommes.
Les forces militaires de la colonie sont placées sous le commandement du lieutenant-général Alexandre de Prouville, sieur de Tracy, qui porte le titre de Vice-Roi.
Les membres du régiment de Carignan–Salières commencent par enseigner quelques rudiments de l’art militaire aux paysans et à ériger un système de fortifications. Ainsi les forts de Sorel, Chambly, Contrecœur, Verchères et quelques autres sont construits en bois le long des rivières.
Le régiment de Carignan-Salières entreprend deux grandes incursions en territoire iroquois. La première expédition est organisée pendant l’hiver 1666 et c’est un échec, puisque les soldats ne trouvent pas l’ennemi.
La seconde incursion, au cours de l’automne de la même année, se termine par un massacre. Les villages et les récoltes des Iroquois sont brûlés, ce qui attise la rancœur des indiens. Cependant la paix est signée en 1667 entre les Français et les Iroquois. Les deux tiers des soldats du régiment retournent en France.
La paix est toutefois fragile et les hostilités recommencent dans les années 1680. Des troupes des compagnies de la Marine viennent en renfort.
Avec l’arrivée du Régiment de Carignan, le peuplement dans la vallée du Saint-Laurent acquiert un caractère permanent. De 400 à 450 soldats choisissent de s’installer dans la colonie et certains obtiennent des seigneuries à Lanaudière, Berthier, Saint-Ours, Saurel et Lavaltrie.
Le roi Louis XIV offre aux soldats qui choisissent de rester au Canada des terres sur les rives du Saint-Laurent. Il alloue cent livres à chaque soldat et un montant plus élevé pour les officiers. De plus, des vivres pour un an leur sont accordées.
Les soldats étant célibataires et en âge de se marier, ils deviennent un facteur démographique de première importance pour le développement de la Nouvelle-France. Avec l’arrivée des filles du roi entre 1663 et 1673, le peuplement de la colonie se développe. En une courte période, la population passe de 4000 à 6300 âmes.
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Un soldat des compagnies franches de la marine, supervisant un habitant (qui ne porte cependant pas une tenue de soldat ayant servi au Canada, un civil tout au plus) qui nettoie son fusil… La photo a été prise au fort de l’île Ste-Hélène, Musée Stewart (données fournies par M. Éric Doyon). Auteur inconnu, probablement un journaliste français de passage dans la colonie vers 1667).
Voir aussi :
- Premier assaut Iroquois
- Le siège Trifluvien
- Les recrues de 1653
- Le roi vient à la rescousse
- Des Iroquois magnanimes
- Bataille de Long-Sault
- Guerre de la Grande Alliance
- Massacre de Lachine
- Bataille du Lac-de-Deux-Montagnes
- Bataille de Coulée Grou
- Par la bouche de mes canons
- Premier siège de Québec
- Première bataille pour Québec
Photo: Un soldat du régiment de Carignan-Salières faisant le nettoyage de son fusil sous le contrôle d’un sergent avant de partir en expédition. (vers 1679, auteur inconnu, probablement un journaliste français de passage dans la colonie)
Une photo de 1679!!! C’est une farce ou vous y croyez vraiment?
Le soldat porte l’uniforme des compagnies franches de la marine , tel qu’on l’imaginait il y a encore quelques années . On sait aujourd,hui que le justaucorp était plus blanc que gris , que les équipements étaient en buffle blanc et qu’ils portaient un gargoussier à la ceinture , et non une giberne en badouillière , pour ranger les cartouches . Les soldats de Carignan portaient un uniforme à la mode du XVII e siècle et non du XVIII e .
En outre , le tricorne n’était pas encore à la mode en 1665 .
La photo ne représente pas des soldats de carignan-salières
(régiment du 16ième siècle)
Ici nous avons une photo de soldats du 18ième siècle, les costumes qu’ils portent le démontre.
GAUTHIER DE VARENNES n’est toujours pas mentionne
lui qui a epouse, la fille d’un dignitaire et non une fille du roi. Il etait aussi Officier dans les troupes Carignan-Sallieres.
Il est exagere de dire que tous ou Presque, les francais
mettant pied en Nouvelle-France, ont pris comme epouse
de petites servantes de rien….
Louise
la photo que vous avez placée montrant un soldat nettoyant
son mousquet,n’est pas de la bonne époque.
Vos 2 soldats font parti des Compagnie Franche de la marine,
qui sont arrivées après Carignan-Salières,vers 1683.
Carignan-Salières était habillé en brun et étais coiffé d’un chapeau rond,la mode du tricorne est apparut après 1700.
Bien à vous,Michel Chrétien
g adoré votre site web