
Les recrues de 1653
Après dix années d’efforts, on constate que la petite colonie installée sur l’Île de Montréal disparaîtra si elle ne parvient pas à trouver de l’aide. Certains colons songent à retourner en Europe.
C’est Jeanne Mance qui persuade M. de Maisonneuve, fondateur de Montréal, de se rendre en France afin de recruter de nouveaux colons et de doter la colonie de moyens qui lui permettraient de survivre. Jeanne Mance remet à Paul de Maisonneuve, en échange de quelques arpents de terre, la somme de 22 mille livres, qui était destinée à la fondation de l’Hôtel-Dieu, pour payer les recrues. Certains historiens disent que Jeanne Mance a sauvé Montréal en agissant ainsi. Néanmoins, cet acte sera reproché à Jeanne Mance par François de Montmorency de Laval. M. de Maisonneuve quitte donc la Nouvelle-France à l’automne 1651. Il veut recruter cent colons, sans quoi il ordonnera la fermeture de Ville-Marie.
Il se rend à La Flèche et, avec l’aide de M. de la Dauversière, il fait campagne dans le Maine et en Anjou pour recruter des gens qui accepteraient de se faire défricheurs et soldats dans le Nouveau Monde. Ensuite, Maisonneuve se rend dans sa Champagne natale où il rencontre Marguerite Bourgeoys, originaire de Troyes.
Au début de l’année 1653, 117 hommes signent des contrats avec la Compagnie de Montréal, s’engageant pour une période de trois à cinq ans avec un salaire proportionnel à leur expérience. En échange, on leur garantit logement et nourriture, ainsi que le retour en France, si tel est leur désir, au terme du contrat.
Le 20 juin 1653, le groupe accompagné de M. de Maisonneuve s’embarque à Saint-Nazaire sur le Saint-Nicolas de Nantes. Quatorze femmes, dont Marguerite Bourgeoys, sont du voyage.
Après le départ, on s’aperçoit que le bateau prend l’eau de toutes parts. Marguerite Bourgeoys raconte dans sa relation que les passagers devinrent furieux, croyant qu’on les menait à la perdition. Le bateau fait demi-tour et on le radoube pendant trois semaines.
Le nouveau départ a lieu le 20 juillet. Après deux mois d’une pénible traversée qui a causé la mort de six passagers, les recrues arrivent à Québec le 22 septembre.
Le gouverneur Lauzon refuse de mettre des barques à la disposition de M. de Maisonneuve et ce n’est que le 16 novembre 1653 que la petite troupe débarque à Montréal. C’est sous la neige abondante d’un hiver particulièrement précoce qu’ils sont accueillis par des Montréalais soulagés, car ces derniers étaient certains de ne pas survivre à un nouvel hiver.
Ces cent trente hommes et femmes ont sauvé la ville de Montréal et toute la Nouvelle-France.
Les sabots de l’époque de la Nouvelle-France. Photo : © GrandQuebec.com.
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