Temps récents au Québec en bref
Au Québec, durant les années 1970 et 1980, René Lévesque et le Parti québécois jouent un rôle central. En 1976, le PQ obtient la victoire aux élections. Le mouvement d’affirmation de l’identité du peuple québécois se développe ensuite en une campagne indépendantiste.
En août 1977, la fameuse Charte de la langue française, mieux connue comme loi 101, est approuvée par l’assemblée. Le français devient ainsi la seule langue officielle au Québec. Cette loi, qui est par ailleurs loin de faire l’unanimité, sera désormais l’un des symboles des revendications de la province. Mais elle souligne également l’existence de divisions profondes dans la société québécoise.
En 1980, le premier référendum sur la souveraineté du Québec est un échec cuisant pour les souverainistes: le « non » l’emporte aisément avec environ 60% des voix.
Deux ans plus tard, en 1982, Pierre Elliot Trudeau, Premier ministre du Canada, signe la Loi sur la Constitution du Canada. Le Québec refuse d’y adhérer et jusqu’à présent, techniquement, cet acte n’a pas de valeur légale puisque sa version en français n’est pas approuvée. Cependant, dans les faits, tout le monde la respecte.
Les accords du lac Meech, signés en 1987 par les premiers ministres de toutes les provinces du Canada, reconnaissent la spécificité du Québec et lui accordent un statut particulier. Mais trois années plus tard, Terre-Neuve et le Manitoba refusent de valider ces accords. Le Bloc Québécois est fondé à la suite de ces événements et remporte 54 sièges aux élections fédérales (sur un nombre total de 75 pour le Québec).
En 1994, le Parti Québécois remporte les élections législatives et annonce un second référendum sur la souveraineté, qui se tient en octobre 1995. Les fédéralistes l’emportent à nouveau, mais avec seulement 50,56 % des voix.