Premier Hôtel du Parlement

Le premier Hôtel du Parlement du Québec

On termine le parlement d’avant les Rébellions

Dans les premières années qui suivent l’Acte d’Union, l’Hôtel du Parlement de Québec, délaissé par le gouvernement, sert d’hôtel de ville.

Lorsqu’en 1849, les députés décident qu’ils siégeront à Québec à compter de 1852, le département des Travaux publics s’empresse d’achever la construction de l’édifice tel que projeté en 1831. L’aile nord-est restante du vieux Palais épiscopal est démolie pour faire place à une nouvelle aile dessinée par l’architecte Pierre Gauvreau, élève de Thomas Baillairge, un célèbre architecte canadien.

En 1852, l’Hôtel du Parlement est terminé et les hommes politiques prennent possession du plus beau de tous les édifices parlementaires qu’ils aient occupés jusque-là. Certains observateurs affirment même que c’est le plus beau de l’Empire britannique.

L’incendie du  premier Hôtel du parlement

Dans la froide nuit du 1er février 1854, un incendie se déclare dans la nouvelle aile nord-est et se propage à tout le bâtiment. Des élèves du Séminaire accourent et sauvent presque la moitié des dix-sept mille volumes de la bibliothèque du parlement. La Ville de Québec achètera la pierre provenant des ruines de l’édifice. Elle l’utilisera pour la construction de la halle du marché Champlain. C’est là où on reconstituera les colonnes imposantes du portique.

La session s’approchant rapidement, on a alors décidé que l’Assemblée législative siègerait dans la chapelle en construction des sœurs de la Charité, ou sœurs grises. Charles Baillairge prépare les plans pour adapter les lieux. Mais dans la soirée du 3 mai 1854, alors que la plus grande partie des travaux est finie, le feu détruit la chapelle.

Le gouvernement loue alors l’Académie de musique de la rue Saint-Louis pour servir de salle de séances aux députés. Alors que les conseillers législatifs se réunissent au Palais de Justice, aussi situé rue Saint-Louis. L’Académie de musique avait été érigée en 1851 selon les plans de Baillairge. Les flammes la détruiront, à elle aussi, en 1900. Quant au Palais de justice, on l’avait construit de 1799 à 1804, d’après les plans de François Baillargé. On occupe ces locaux loués en 1854 et 1855.

Le parlement – bureau de poste

En 1859, on entreprend, toujours sur le site de l’ancien Palais épiscopal, la construction d’un Hôtel du Parlement temporaire d’après les plans de F.-P. Rubidge, ingénieur adjoint et architecte du département des Travaux publics. On convient qu’on utilisera l’édifice plus tard comme bureau de poste. Cela du moment que le Parlement du Canada-Uni ira s’établir à Ottawa.

C’est le prince de Galles qui inaugure le parlement – bureau de poste en 1860. Le prince de Galles est fils de la reine Victoria et futur roi Édouard VII. Ce parlement provisoire n’a pas la grâce et la somptuosité du précédent. Les députés s’y assemblent de 1860 à 1865. C’est aussi dans cet édifice que se réunissent en 1864 les délégués de la Conférence de Québec.

Voir aussi :

Premier Hôtel du Parlement
Cette lithographie de Saronv and Major, publiée à New York en 1852, montre l’Hôtel du Parlement enfin terminé. Il a fière allure avec sa colonnade et son dôme. Cependant, deux ans plus tard, l’édifice sera la proie des flammes, l’année même où Louis-Joseph Papineau quitta la politique.
Incendie du Parlement Premier Hôtel du Parlement
Le feu, grand ennemi des villes au XIXe siècle, détruisait en 1854 le parlement et une partie de la bibliothèque reconstituée avec acharnement par Georges-Barthélemy Faribault après la destruction complète de la bibliothèque en 1849. Quelque peu désabusé, il prit sa retraite en 1855. Gravure de l’époque.

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