Histoire du Québec

Premier chèque de la pension de vieillesse

Premier chèque de la pension de vieillesse

Le premier chèque de la pension de vieillesse reçu par les Canadiens

Le 31 janvier 1952, a été un jour agréable pour les Canadiens et Canadiennes de 70 ans et plus, qui ont reçu par la poste leur premier chèque de pension de vieillesse. Cette mesure de sécurité sociale est le résultat de longues années d’efforts de la part d’hommes publics et de sociologues. Elle place le Canada dans une position avantageuse sous ce rapport.

Notre pension de sécurité de vieillesse est payable sans égard au revenue, aux propriétés ou autres biens. Toutes les personnes ayant l’âge et vingt ans de résidence au pays y ont droit, qu’elles aient une occupation ou reçoivent déjà d’autres pensions, rentes sur l’État, allocations, etc. Même les malades retenus dans les hôpitaux mentaux, autrefois exclus, en profitent. Elle est aussi versée pour la première fois aux Indiens et aux Esquimaux.

La nouvelle pension de sécurité du vieil âge a doublé le nombre des Canadiens qui reçoivent une pension de vieillesse du gouvernement. Jusqu’au mois de janvier, en vertu de la loi de 1927, ils étaient 310,000 ; ils sont maintenant de 474,000.

Le coût entier de cette pension – $336,000,000 pour la première année, – sera payé par le gouvernement fédéral ; les provinces y contribuaient précédemment dans la proportion de 25 pour cent.

La pension de sécurité du vieil âge est considérée comme l’une des mesures humanitaires essentielles dans nos temps modernes. Pour un grand nombre de personnes seules et de couples âgés, elle dissipera les anxiétés au sujet de l’avenir. Dans beaucoup de cas, elle permettra de se procurer pour la première fois des nécessités, voire certaines douceurs dont on a dû se priver jusqu’ici.

Une catégorie de gens durement frappés par le coût élevé de la vie et la dépréciation de l’argent est celle des petits rentiers à revenus fixes, l’appoint du chèque mensuel suffira souvent à rétablir la balance. Par-dessus tout, il apportera un sentiment légitime d’indépendance à ceux qui craignaient de devenir un fardeau pour leurs enfants, leurs parents ou leurs amis.

Le Canada est puissant

Le Canada, pays jeune en pleine expansion industrielle, est un des rares au monde qui se conforme encore dans son mode de vie à la loi de l’offre et de la demande qui y est encore valide, on y croit encore à l’esprit d’entreprise, au travail, à l’économie, à l’ingéniosité, aux vertus domestiques. Ce sont là des valeurs précieuses qui se perdent un peu partout et qui sont toujours menacés chez nous.

Nous ne sommes pas les seuls. Évidemment, à travailler, mais dans beaucoup de pays les travailleurs sont en réalité des bêtes de somme qui n’ont pas le droit de prendre la moindre initiative. Quant à l’économie, on en confie le soin à l’État et nous-mêmes, trop d’entre nous, avons tendance à compter uniquement sur lui sous ce rapport. Et l’on ne peut dire que les vertes domestiques soient beaucoup en honneur là où le divorce est fréquent.

Il apparaît pourtant que ces valeurs libérales énumérées plus haut sont les plus propres à sauvegarder la dignité de l’individu. C’est dans le travail librement mais consciencieusement accompli que l’homme réalise sa personnalité et c’est la famille qui fonde toute société solide. I est satisfaisant de constater que ce idées et principes essentiellement libéraux sont en tous points conforme avec la doctrine chrétienne, avec laquelle, du reste, nous savons qu’il ne faut confondre aucun programme politique ou économique.

Un Canadien en retraite au Costa-rica. Photographie de GrandQuebec.com.
Un Canadien en retraite au Costa-rica. Photographie de GrandQuebec.com.

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