Une date clé de l’histoire du Québec
Le 15 novembre 1976 est l’une des dates clés de l’histoire du Québec. Ce soir là, il y a dix ans aujourd’hui, des dizaines de milliers d’électeurs québécois, surtout les plus jeunes et les plus instruits, célébraient la victoire du Parti québécois.
Si la plupart d’entre eux se réjouissaient de l’arrivée au pouvoir d’un parti social-démocrate, c’était surtout l’étape franchie sur le chemin de l’indépendance – ou de la souveraineté – association – qui les comblait de joie.
La lutte électorale, commencée en 1966 avec le RIN, produisait sa première victoire. Les armes qui avaient accueilli les défaites amères de 70 et 73, alors que le chef bien-aimé, René Lévesque, était chaque fois battu dans sa circonscription, laissaient la place à une joie presque sans limite.
Presque, parce que le PQ, pour gagner, s’était engagé à ne pas considérer son élection comme un mandat pour mettre en route l’accession à la souveraineté. Il était là d’abord pour bien gouverner. L’indépendance viendrait ensuite, si les Québécois en manifestaient le désir lors d’un référendum que le PQ s’était quand même engagé dans le cours de son mandat.
Le PQ a par contre réussit à bien gouverner malgré l’opposition des anglophones et des milieux d’affaires.
Les grandes reformes du premier mandat – mœurs électorales, langue, assurance – automobile, zonage agricole – sont venues compléter la révolution tranquille dont René Lévesque avait été un des pères entre 60 et 65.

Voir aussi :