Histoire des Postes Canada : Postes Canada au début du XIXe siècle
Au début du XIXe siècle, le service des postes était du ressort du gouvernement impérial et le port des lettres (les tarifes) était considérable. Le port d’une lettre à n’importe quelle adresse dans le Bas-Canada (Québec) était de 19 sous. Pour le Haut-Canada et pour les colonies maritimes, il était de 38 sous.
Il n’y avait pas de boîtes aux lettres, ni casiers, ni tiroirs. Alors on jetait le courrier pêle-mêle sur une vaste table, installée dans une salle du bureau de poste.
Lorsqu’un citoyen se présentait pour demander sa correspondance, le maître de poste se livrait à un travail aussi ardu que celui de chercher une aiguille dans un voyage de foin. Il n’y existait aucun système, on ne classait même pas les lettres dans l’ordre alphabétique. On se contentait de fouiller dans le tas.
Les postillons faisaient le service trois fois par semaine. La correspondance la plus volumineuse était entre Québec et Montréal. Il n’avait qu’un courrier par semaine pour le Haut-Canada (aujourd’hui Ontario).
Quant à l’Europe, le courrier arrivait et partait avec une irrégularité régulière. On sait que les navires, prenaient un mois et quelquefois trois mois pour faire la traversée de l’océan.
Dans les années 1830, le bureau de poste de Montréal était situé sur la rue Saint-Joseph (aujourd’hui la rue Saint-Sulpice), près de l’encoignure de la rue Saint-Paul.
Notons finalement qu’on n’enregistrait pas de lettres, il n’y avait pas de mandats envoyés sur la poste. À l’époque les valeurs monétaires n’avaient pas une forme susceptible d’être expédiée par le courrier.
Source : Hector Berthelot, Le bon vieux temps, Librairie Beauchemin Limitée, Montréal, 1924).
Voir aussi :
- Navigation océanique à vapeur
- Navigation à vapeur régulière
- Premier chemin de fer
- Histoire des communications au Québec