Nom de Bretagne au Québec

Bretagne et Québec, nom commun

La Bretagne est, parmi les régions françaises, l’une de celles qui sont les plus liées à l’histoire de la Nouvelle-France. À elle seule, entre 1620 et 1760, elle a fourni 461 immigrants, soit 5,3 % des colons venus de France. Elle était bien située pour ce faire, à l’extrême ouest de l’Hexagone, sur une vaste péninsule entourée des eaux de la Manche et de l’Atlantique, une vraie « finis terrae », fin de la terre, d’où le nom de Finistère donne à l’un des départements bretons.

Le Massif Armoricain en est le principal relief. On oppose, en Bretagne, la zone côtière, dite Armor, avec ses 1200 km de côtes, et la région intérieure ou Arcoat, au relief plus accentué et partiellement couverte de landes et de massifs forestiers. Sur le plan linguistique, on reconnaît, à l’ouest d’une ligne courant de Plouha à Vannes, la Bretagne dite « bretonnante », qui est le domaine d’une langue celtique, encore connue d’une partie des habitants, et à l’est, la Bretagne « gallo », où l’on n’utiliser que la langue française.

L’ancienne province de Bretagne était divisée en cinq départements : le Finistère, les Côtes-du-Nord (aujourd’hui Côtes-d’Armor) le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Ce dernier département appartient aujourd’hui à la région Pays-de-la-Loire

. Qui dit Bretagne, pense ports de pêche; ils sont effectivement très nombreux. Sur la côte sud, avec Lorient et Concarneau, la prise des poissons égale toutes les autres prises françaises. Sur toute leur longueur, les côtes bretonnes attirent les touristes et vacanciers, de Dinard à la Baule, en passant per les innombrables petits ports et plages plus discrets. Saint-Malo est le lieu historique le plus visité. Avec ses marchands entrepreneurs, il a joué un grand rôle en Nouvelle-France dès les débuts du XVIe siècle.

En outre, le malouin Jacques Cartier a signé la présence bretonne dans l’ouverture de la vallée du Saint-Laurent par ses activités et ses écrits.

Cette région s’appelait Armorique jusqu’à l’arrivée massive, à partir du Ve siècle, des Bretons de Grande-Bretagne qui fuyaient l’invasion des Angles et des Saxons. Le pays renforça alors sa culture celtique et se mua en Bretagne. Pendant des siècles, la péninsule bretonne fut pratiquement indépendante du royaume de France. Elle ne fut reconnue duché qu’au XIIIe siècle. Et, au moment où sa puissance et surtout son indépendance s’affirmaient, la mort du dernier duc et le remariage de sa fille Anne avec le roi Louis XII, en 1491, signifièrent la fin d’une époque. Lorsque François Ier réunit définitivement la Bretagne à la France, en 1532, les Bretons pêchaient et trafiquaient déjà le long des côtes des « terres neuves » du Canada.

Au Québec, la Bretagne est moins honorée toponymiquement que son illustre fils, Jacques Cartier ; néanmoins, un canton et un lieu-dit de la municipalité de Mont-Carmel portent ce nom.

Le canton inhabité de Bretagne (Municipalité régionale de comté de Pontiac, territoire non organisé du Lac-Nilgaut), a été désigné en 1955 en l’honneur de cette région la plus occidentale de France et proclamé officiellement en 1966. Ce canton est situé dans la région de l’Outaouais, à environ 20 kilomètres à l’ouest de la municipalité de Kazabazua et s’étend sur un relief d’une altitude oscillant entre 260 et 440 mètres.

Une bonne partie de ce territoire est couverte par le lac Dumont, entre autres nappes d’eau. De plus, une trentaine de municipalités out choisi le nom de Bretagne pour nommer une de leurs voies de communication.

Par ailleurs, les Bretons ne sont pas en reste puisqu’on trouve un la et deux rues des Bretons. La Bretagne s’inscrit aussi dans le territoire québécois avec des noms de ville comme Brest, Nantes, Quimper, Vannes et Saint-Malo.

Formant aujourd’hui 5% du territoire français et le même pourcentage de la population, elle a été successivement royaume, comté, duché et province. Aujourd’hui, la Bretagne forme une région subdivisée en départements. Le duché indépendant qu’elle constitua longtemps fut réuni à la couronne sous Charles VII (1419) et définitivement annexé sous François Ier en 1532. La Bretagne a fourni à la Nouvelle-France 471 immigrants, de 1608 à 1760, soit environ 5,5 % du total, Cette ancienne province française, importante pour ses ports et son commerce avec le Canada, a fourni un certain nombre de toponymes à notre pays, notamment Brest, Nantes, Quimper, Vannes.

Bibliographie :

  • La France et le Québec. Des noms de lieux en partage. Commission de toponymie du Québec, les Publications du Québec, l’Association française pour l’information géographique, 1999).
  • Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d’un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d’un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Voir aussi :

Halte Brétagne
Halte Bretagne dans l’Outaouais. Image libre de droits.

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