Musée de l’Amérique française dans la ville de Québec
Musée de l’Amérique française, installé dans une ancienne chapelle, possède une collection de plus de 100 000 artefacts et documents textuels, témoignant de l’époque de la Nouvelle France et de l’histoire de la francophonie en Amérique du Nord. C’est le plus ancien musée du Canada.
Le Musée de l’Amérique française a été propriété du Séminaire de Québec jusqu’à ce que celui-ci en confie la gestion au Musée de la civilisation en 1985.
Ses expositions de même que ses activités culturelles et éducatives sont consacrées à la francophonie en Amérique du Nord.
Dès 1806, le Musée conserve des collections, regroupant de monnaies et de médailles anciennes, des objets de minéralogie, de géologie, de zoologie, de botanique. Il contient des fossiles, des toiles et autres œuvres d’art, des livres anciens et plusieurs autres documents.
Le Musée offre des expositions permanentes et temporaires, ainsi que d’autres activités éducatives, consacrées au développement de la culture française sur le continent.
La programmation du Musée de l’Amérique française invite à revivre le chemin des francophones en Amérique, à réfléchir sur les destinées des peuples, à s’imprégner de l’esprit des époques passées.
Parmi ses expositions permanentes nous pouvons citer les suivantes :
- Amérique française : l’aventure humaine de la francophonie en terre d’Amérique qui inclut la présentation d’un film sure l’aventure des francophones en Amérique. De nombreux objets anciens, des documents historiques et des témoignages contemporains vous aideront à découvrir le monde francophone d’antan.
- Histoire des collections du Séminaire de Québec : l’histoire de l’Amérique française vue à travers des collections du Séminaire de Québec, consistant en œuvres d’art, objets religieux, ethnohistoriques et autres qui dévoilent le parcours et l’héritage du Séminaire.
- Une promenade dans le passé : Présentation des grandes et les petites histoires qui ont marqué l’architecture du Séminaire de Québec et la vie quotidienne de ceux qui y ont vécu.
- L’Œuvre du Séminaire de Québec : toute la richesse du patrimoine du Séminaire de Québec fondé en 1663.
Dans la cour du musée vous apercevrez un monument construit avec des pierres tirées de la maison de Guillaume Couillard laquelle abrita le Séminaire de Québec lors de sa fondation, en 1663.
Adresse du Musée de l’Amérique française :
Musée de l’Amérique française
2, côte de la Fabrique
Québec.
G1R 5K1.
Téléphone : 418-692-2843 ou 1 866 710-8031 Ligne sans frais (Canada et États-Unis).
Tentatives des Français d’occuper le Brésil et la Floride
Le traité de Tordésillas réservait le Brésil aux Portugais et la Floride aux Espagnols, mais la France a toujours refusé d’en reconnaître la validité. Aussi, à plusieurs reprises, des expéditions françaises furent dirigées vers les deux endroits . . . où elles rencontrèrent la plus vive opposition.
Pendant longtemps des marins de Honfleur et de Dieppe iront chercher le bois de teinture qui a laissé son nom au Brésil. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute Binot Le Paulmier, dit de Gonneville, qui ramenait, en 1505, Essoméric, fils du roi Arosca, de la tribu des Carijos.
Au milieu du 16e siècle, le Portugal décida de nettoyer la côte brésilienne et chargea l’amiral Martin Afonso de Souza de concentrer ses coups sur Îahia et Pernambouc. A cette époque, la culture de la canne à sucre qu’on avait importée des Canaries était prospère. On avait résolu le problème de la main-d’œuvre en réduisant à l’esclavage certaines tribus d’indigènes, en multipliant les métis les Portugais payant de leur personne et en important les premiers nègres.
Les raffineries se sont rapidement multipliées. En 1570, on en comptait une soixantaine et, quinze ans plus tard, plus du double. Il faut dire qu’un gouvernement royal fut établi, dès 1549, et remplaça le système des “donatorios”. Lorsque Nicolas Durand de Villegagnon, Chevalier de Malte, fort d’une dotation royale (non officielle) de 10,000 livres tenta d’y établir quelque six cents hommes recrutés surtout dans les prisons, il pénétrait en territoire fortement occupé. Le fort Coligny fut érigé sur une île à la hauteur de Janeiro et tint de 1555 à 1560. L’établissement fut finalement rasé par une escadre de vingt-deux navires portugais en provenance de Bahia. Villegagnon qui était en France au moment de cette attaque eut beau protester, le Brésil était portugais et il le resterait.
Vers la même époque, une autre expédition française cinglait vers la Floride. De 1562 à 1565, Jean Ribaut tenta de résister aux Espagnols, mais en vain. La victoire des Espagnoles fut impitoyable. Seulement une centaine de Français purent rentrer en France. Les trois cent cinquante autres, cernés par l’ennemi, eurent à choisir entre des tribus hostiles ou le capitan Menendez. Celui-ci fut sans pitié et exécuta la majeure partie de ses prisonniers sous prétexte qu’ils étaient Luthériens. Un Béarnais, Dominique de Gourgues, voulut rapatrier les survivants éventuels et surtout venger les morts. Il rasa le fort San-Mateo et fit “brancher” les quinze prisonniers au même arbre, précise-t-il, lequel avait servi à Menendez pour exécuter les Français.
Comme l’Espagne semblait prête à oublier l’incident, la France, se trouvant heureuse de s’en tirer à si bon compte, fit mine de réprimander de Gourgues et évita de réapparaître en Floride, le pays très fertile et d’une rare beauté.
Les expéditions de Villegagnon et de Ribaut sont bien connues grâce aux récits qu’en ont laissés Jean de Léry et René de Laudonnière.
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