Le moulin banal en Nouvelle-France
«En France et en Nouvelle-France, le moulin banal, sous le droit seigneurial, était le moulin où tous les censitaires ou sujets de la seigneurie étaient obligés de moudre leur grain.
D’ailleurs, au Canada sous le régime français, il n’y avait pas de boulangers dans les campagnes.
La banalité des moulins commença presque partout en France par le droit du plus fort. Le seigneur disait: la rivière, les moulins, le territoire, ceux qui l’habitent, etc., sont à moi. J’ai seul le droit de faire des règlements, en conséquence, je défends à mes censitaires de moudre leurs grains en dehors de ma seigneurie.
En Nouvelle-France, les seigneurs furent plus modérés. Ils disaient à leurs censitaires: la construction d’un moulin coûte cher, je ferai ces dépenses, mais, en retour, vous devrez moudre vos grains à mon moulin.
Les lois donnèrent ces droits au seigneur, c’est-à-dire qu’elles en firent un privilège en faveur du seigneur. Ici, les seigneurs n’abusèrent jamais du droit de mouture. Au Canada, ce droit était fixé par Pacte de concession du seigneur à son censitaire, et le Conseil Souverain ou Supérieur, tout le long de son existence, c’est-à-dire de 1663 à 1759, contrôla sérieusement le droit de mouture. Nous voyons très souvent des seigneurs condamnés à l’amende ou à d’autres peines pour avoir négligé de tenir leurs moulins en bon ordre. Parfois même, des censitaires eurent la permission de faire moudre leurs grains à d’autres moulins parce que le moulin seigneurial n’était pas en ordre.
Ne croyons pas qu’un seul seigneur de la Nouvelle-France ait été enrichi par son moulin banal. En France, où la construction et l’entretien des moulins coûtaient bien meilleur marché qu’ici, les seigneurs retiraient peut-être un certain revenu de ce privilège mais en Nouvelle-France, seuls les propriétaires de seigneuries très peuplées payaient leurs dépenses avec les revenus de leur moulin.»
(D’après J – Edmond Roy, Histoire de la seigneurie de Lauzon).

Seul le roi nommait le seigneur et lui concédait une seigneurie.Vos informations sont erronnées sur plusieurs détails.Et la qualité du style est plutôt faible.
Merci M. (Mme) Deschênes de nous envoyer votre commentaire.
Pourtant, on a indiqué d’une façon très claires (v. le texte : il est entre guillimets et il est signé) que ce texte a été rédigé par Joseph-Edmond Roy, né en 1858 et mort en 1913, rédacteur en chef de plusieurs publications, notaire, homme politique, historien, directeur de revues, expert en droits seigneuriaux au Canada, notamment en Nouvelle-France.
On ne peut rediriger la plainte sur le « style faible » et sur les droits des seigneurs au Canada à l’intention d’un écrivain et historien canadien décédé il y a plus de 100 ans. On n’a d’ailleurs aucun droit de corriger ce texte.
Cordialement,
l’équipe de GrandQuebec