Montréal préfère le F-16

Pour le développement de l’industrie aéronautique : Montréal préfère le F-16

Il ne fait pas de doute aux yeux de l’administration municipale que le choix de l’avion de combat F-16 de General Dynamies contribuerait plus au développement de l’industrie aéronautique montréalaise que le choix de son concurrent, le F-18-A de McDonnell Douglas.

Le commissaire général de la Commission d’initiative et de développement économique de Montréal (CIDEM), M. Pierre Shooner, estime que les retombées économiques du choix du F-16 pour les Forces armées canadiennes viendraient consolider une industrie aéronautique déjà bien établie dans la région de Montréal.

«Montréal est fondamentalement une ville de l’aéronautique» a dit M. Shooner qui prenait la parole devant les membres du Cercle finance et placement du Québec. Interrogé par les journalistes à la suite de son discours, M. Shooner a indiqué que la ville de Montréal, sans être intervenue directement dans le dossier, avait fait valoir son point de vue en faveur du F-16, construit par General Dynamics, dans le cadre des démarches du gouvernement québécois dans le même sens.

Au cours de son allocution, M. Shooner avait expliqué que la CIDEM, créée en juin 1979 par la ville de Montréal, cherchait à appuyer les initiatives de développement économique provenant du milieu montréalais. En matière de transport et de communications, la ville de Montréal possède déjà une tradition et une réputation qui lui confèrent des avantages sur toute autre ville canadienne, voire sui plusieurs autres villes nordaméricaines.

En matière de production cinématographique, la ville de Montréal a déjà une bonne longueur d’avance sur toute autre ville canadienne puis qu’elle compte pour environ 60% de toute la production canadienne. L’administration municipale a constitué le dossier de la Cité du cinéma mais elle ne se propose pas de se substituer à l’entreprise privée en investissant elle-même la mise fonds requise pour l’aménager dans le vieux port.

Depuis sa création, la CIDEM a voulu contribuer aux décisions de l’administration municipale en soulignant les dimensions proprement économiques des interventions municipales. «Lorsqu’elle reçoit un dossier à caractère économique, il faut aussi que l’administration ait une argumentation à caractère économique. C’est une dimension nouvelle que nous apportons et c’est ce qui fait que les dossiers sont plus équilibrés» a dit M. Shooner.

Récemment, le comité consultatif de la CIDEM sur le développement du tourisme a mis au point son dossier sur le centre d’accueil et de renseignements touristiques de Montréal. Ce projet a pour but de rassembler en un même lieu plusieurs intervenants de l’industrie touristique de manière à offrir aux visiteurs une plaque tournante, un lieu central où ils pourront obtenir tous les renseignements et les services. La ville de Montréal investit en promotion touristique des sommes comparables à celles engagées par d’autres grands centres comme la ville de New York. Toutefois, à Montréal, les points de services et de renseignements se trouvent éparpillés. «Pour nous, il est fondamental que nous arrivions à une seule structure» a dit M. Shooner en précisant que le gouvernement québécois avait retenu le principe et avait entrepris des propres études sur le sujet.

En 1980, la CIDEM dispose d’un budget d’un peu plus de $5 millions qu’elle dépensera en grande partie dans le développement économique ($1 million), dans les communications ($1.9 million) et dans le développement de l’habitation ($1,5 million).

L’écrasement du F-27 de Québecair causé par la fatigue du métal d’une pièce

Le ministère fédéral des Transports a conclu, jeudi, que la fatigue du métal d’une pièce de moteur avait provoqué l’écrasement de l’avion F-27 de Québecair à l’aéroport de Québec, en mars 1979.

L’accident s’est produit peu après le décollage, tuant 14 passagers et les trois membres de l’équipage. Sept passagers ont survécu.

Dans de telles circonstances, ont expliqué les enquêteurs, l’équipage a éprouvé une difficulté de contrôle impossible à contourner, malgré tous ses efforts. Des pièces du moteur se sont détachées après le décollage et des flammes sont apparues. Voulant revenir sur la piste d’atterrissage, l’avion a évite de justesse le bâtiment du collège du Sacré-Cœur et s’est écrasé quelques instants plus tard.

Selon les enquêteurs, c’est la fatigue du métal du rotor de la turbine de droite qui a causé le sectionnement du moteur et de l’hélice, à un moment critique du décollage.

Cette fatigue, a-t-on précisé, n’a pu être détectée par les méthodes d’inspection en vigueur au moment de l’accident.

Des poursuites judiciaires de $60 millions, depuis ce temps, ont été intentées dans trois pays et dureront probablement pendant des années.

Vingt de ces actions sont contre les sociétés Rolls-Royce (Canada et Québecair et huit contre Fairchild Industries.

La Commission des accidents de travail du Québec a inscrit une poursuite de $15 million contre Fairchild et Rolls-Royce à Derby, en Angleterre, où le moteur de l’avion a été fabriqué.

Les avocats new-yorkais Speiser et Krause, d’un autre coté, ont inscrit des actions de $5 millions au nom de deux passagers tués et des sept survivants.

Quatre de ces survivants, membres de la Provincial Association of Protestant Teachers, (du Québec), ont inscrit leurs actions au Maryland. sachant que les tribunaux américains se montrent souvent plus généreux dans les cas de réclamations pour perte de jouissance de la vie.

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F-16 canadien
Un F-16 canadien. Image libre de droit.

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