Modes de vie des autochtones avant la découverte de l’Amérique par les Européens
Les modes de vie des peuples autochtones : Vers 1500, les Algonquiens, les Iroquoiens et les Inuits, sur le territoire du Québec actuel, vivent en relation étroite avec la nature. En fait, ces peuples dépendent entièrement des ressources de leur environnement.
Les autochtones de l’est de l’Amérique du Nord on a aussi un mode de vie basé sur une économie des subsistance.
En général, les autochtones n’accumulent pas des biens autres que les objets dont ils ont besoin pour assurer leur survie. Ils considèrent que les ressources du territoire appartiennent à l’ensemble de la communauté. Ainsi les membres de la communauté partagent les produits de la chasse, de la pêche, de la cueillette et des récoltes. Il n’y a ni riche ni pauvre.
Les Inuits, un peuple nomade
Les inuits sont nomades. Vers 1500, ils vivent sur l’ensemble des côtes du Nord du continent. Ils occupent notamment les régions près de la baie d’Hudson, du détroit d’Hudson et de la mer du Labrador. Ils se déplacent généralement en petits groupes, car les ressources de leur territoire ne permettent pas de nourrir de grandes communautés. En été, ils établissent de petits campements sur les côtes pour chasser et pêcher. Ils s’abritent alors dans des tentes faites avec des peaux d’animaux.
En hiver, ils construisent de grands igloos qui peuvent accueillir plusieurs familles.
Pour assurer leur subsistance, les Inuits chassent le caribou, l’ours polaire, le lièvre et les grands mammifères marins (phoques, béluga, baleine et morse). La viande des animaux est habituellement consommée crue. Elle peut aussi être séchée, fumée ou conservée dans la graisse. Les Inuits complètent leur alimentation avec du poisson, des oiseaux et de petits fruits qui poussent lors du court été nordique.
Les inuits utilisent également la graisse animal comme combustible pour les petites lampes qui éclairent et réchauffent leurs habitations. Ils se servent de peaux de caribous pour confectionner leurs vêtements. Les peaux de phoques servent entre autres à fabriquer les kayaks, des embarcations légères parfaitement adaptées aux déplacements sur les eaux souvent couvertes de glace.

Les Algonquiens, des groupes nomades
Vers 1500, les groupes algonquiens occupent un immense territoire qui s’étend du nord-ouest du Québec au golfe du Saint-Laurent.
Ces groupes nomades se déplacent sur l’immense réseau de lacs et de rivières qui sillonnent le territoire. Les Algonquiens fabriquent des contenants et des canots d’écorce. Ils sont à la fois chasseurs, trappeurs et pêcheurs. Ces groupes chassent l’orignal, le caribou, l’ours noir, le porc-épic, les oiseaux migrateurs et le castor. Ils pêchent des poissons d’eau douce ou d’eau salée, selon qu’ils vivent à l’intérieur des terres ou près du Golfe du Saint-Laurent. En été, ils font la cueillette de petits fruits, de noix et de plantes comestibles. Au printemps, ils récoltent la sève des érables dont ils font du sirop, de la tire et du sucre.
Les algonquiens établissent leurs campements d’été près de cours d’eau qu’ils utilisent pour leur alimentation ou pour le transport. Ces campements peuvent regrouper jusqu’à 500 personnes. Leur habitation, le wigwam, est facile à transporter. Il est constitué d’une structure de branches couvertes d’écorce cousue ou de peaux d’animaux.
En hiver, les membres des communautés se séparent en bandes enfin de mieux se partager les ressources du territoire. Ils utilisent des raquettes et des toboggans pour se déplacer dans la forêt enneigée.
Les Iroquoiens, des groupes sédentaires
Vers 1500, les groupes iroquoiens vivent dans la vallée du Saint-Laurent et dans la région des Grands Lacs. Ils sont sédentaires et se nourrissent principalement du produit de leurs récoltes (maïs, courges et haricots). Ils ont recours à la chasse et à la pêche pour combler leurs besoins alimentaires, car ils ne pratiquent pas l’élevage. Comme les Algonquiens, les Iroquoiens complètent leur alimentation par les produits de la cueillette et ceux de la récolte de la sève des érables.
Les différents groupes iroquoiens habitent des villages qu’ils construisent près des cours d’eau pour combler leurs besoins en eau, pour la pêche et pour les déplacements. Ces villages constitués de maisons longues abritent de 500 à 2000 habitants. Chaque habitation abrite de 50 è 100 personnes qui appartiennent habituellement à la même famille. Ils sont souvent protégés par une palissade et sont entourées de champs cultivés. Après une période de 10 à 15 ans, les communautés iroquoiennes déplacent leurs villages, car les sols qu’ils cultivent finissent par s’épuiser. Comme les Algonquiens les Iroquoiens utilisent le canot d’écorce, le toboggan et les raquettes pour leurs déplacements.
Le partage des tâches
Dans les sociétés autochtones nomades ou sédentaire, les tâches sont partagées de façon très précise entre les hommes et les femmes. Les hommes s’occupent de la chasse et de la pêche, du commerce et de la défense du territoire. Ils fabriquent également les outils, les embarcations, les toboggans et les habitations. Les femmes transforment la nourriture pour la consommer ou la conserver. Elles confectionnent également les vêtements, prennent soin des enfants et sont responsables de la cueillette des petits fruits, des œufs d’oiseaux sauvages, des noix, des plantes comestibles, du bois de chauffage. Chez les Iroquoiens, les femmes se occupent aussi des champes, des récoltes, l’une des activités les plus importantes dans les villages.
Quelques concepts reliés aux modes de vie des autochtones
Bande : groupe d’autochtones constitué de plusieurs familles.
L’importance de la chasse : La chasse fournit non seulement la viande pour l’alimentation, mais aussi les fourrures, les peaux, les os et les tendons pour la fabrication des objets du quotidien.
L’Inuits utilisent un propulseur pour danser leurs harpons avec plus de force et de précision. Les harpons sont reliés au kayak à l’aide d’une corde.
Les trois sœurs : le maïs, la courge et les haricots. On utilise la technique des trois sœurs parce qu’elle tient compte de chaque plante pour favoriser une croissance et une productivité maximale.
Environnement : ensemble des relations qui existent entre l’être humain et ce qui compose son milieu de vie. Ces composantes sont à la fois physiques, chimiques, biologiques, écologiques, sociales et culturelles.
Économie de subsistance : Système économique visant à combler les besoins de base d’une population (se nourrir, se vêtir, se loger) sans accumuler d’excédent.