Vie militaire

La vie des militaires en Nouvelle-France

En Nouvelle-France, la plupart des militaires sont membres des «compagnies franches de la marine», qui relèvent du ministère français de la Marine (ce n’est qu’à partir de 1755 qu’un certain nombre de ces troupes seront rattachées au ministère de la Guerre).

Ce sont les militaires qui assurent la paix dans les villes. Ils gardent les magasins du roi, les édifices administratifs, ainsi que les murs et les portes de la cité. De plus, les soldats jouent le rôle de policiers en recherchant les criminels, et ils font régner l’ordre lors des exécutions sur les places publiques.

Et bien sûr, les militaires se rassemblent régulièrement sur la Place d’Armes pour les manœuvres et les revues trimestrielles.

Quand ils ne sont pas en service, les soldats sont autorisés à accomplir diverses tâches à la demande des colons. Généralement, ils s’engagent comme journaliers. Par ailleurs, ces travaux sont, pour les autorités coloniales, une façon de pallier à la rareté de la main-d’œuvre.

À cette fin, des ordonnances de 1695 et de 1751 encouragent spécialement les militaires à louer leurs services aux bourgeois des villes de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal.

Certains militaires peuvent ainsi devenir jardinier, maçon, perruquier, cabaretier, boulanger, etc.

Mais les journaliers civils ne sont pas très contents de cette concurrence, car les soldats acceptent souvent de travailler à la journée pour des salaires inférieurs aux normes. Cependant, la majorité des soldats sont occupés à la construction et à l’entretien des murs d’enceinte des villes de Québec et Montréal.

L’absence de caserne contraint les militaires à aller habiter chez les civils. Les bourgeois doivent donc accueillir le soldat qui se présente avec un billet de logement signé par les autorités.

Les citadins ont l’obligation de fournir au soldat un lit garni, une écuelle, une place près du feu et une chandelle. Par contre, le soldat doit se satisfaire de la chambre et du lit que son hôte lui propose.

Le soldat reçoit des magasins du roi une ration de nourriture qu’il doit préparer lui-même. En pratique, plusieurs d’entre eux préfèrent remettre cette ration à leur propriétaire et manger les mêmes plats que la famille.

Ce mode de logement est très avantageux pour le soldat, qui jouit ainsi d’une certaine liberté et qui n’est pas astreint à la discipline militaire.

deux militaires en nouvelle-france
Trois militaires de la Nouvelle-France. Photo :© Serge Keln (La fête nationale en 2011).

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