Marche du Pardon
Dans plusieurs villes du Québec, on accomplit une Marche du Pardon le jour du Vendredi saint pour célébrer la Passion du Christ. Ces marches sont l’expression de la foi des participants.
En cours de route, des haltes sont prévues afin de prier. De plus, les pèlerins marquent des arrêts dans les églises.
À Montréal, le trajet de la Marche du Pardon est d’une quinzaine de kilomètres. La dernière étape mène les pèlerins devant le parvis de la Basilique Notre-Dame.
L’évènement attire des milliers de fidèles qui se joignent à la procession au fur et à mesure de sa progression dans les rues de la ville. D’habitude, un ou plusieurs participants portent sur leurs épaules une croix, symbole des épreuves vécues par le Christ.
Des marches du Pardon sont organisées au Québec depuis le début des années 1970. Leurs participants pensent que la foi est encore présente de nos jours, et que ces marches servent à nous rappeler l’importance de nos actes quotidiens. Il y a des participants de tous âges, de différents milieux ou ethnies, et ils expriment ainsi leur engagement religieux.
Vous pouvez consulter votre paroisse pour vous renseigner sur le trajet et l’horaire de la Marche du Pardon.

Coopération-réciprocité-pardon
En 1979, Robert Axelrod, professeur de sciences politiques américain, organisa un tournoi entre des logiciels qui modalisaient les processus de décision suivant différentes stratégies.
Robert Axelrod reçut quatorze programmes envoyés par des collègues universitaires (mathématiciens, physiciens, psychologues, etc.) Chaque programme prescrivait des lois de comportement, le but étant d’accumuler le maximum de points. Certains programmes étaient « méchants » et avaient pour règle d’exploiter au plus vite ses voisines, de s’emparer par la force ou la ruse de leurs points, sans jamais coopérer. D’autres étaient « gentils » ou essayaient de se débrouiller seuls, gardant précieusement leurs points et fuyant tout contact avec ceux susceptibles de les voler. Certains étaient « lunatiques », trahissant ou coopérant au hasard.
Chaque programme fut opposé deux cents fois à chacun des autres concurrents. Celui d’Anatol Rapaport fut le grand gagnant.
Son programme fonctionnait sur trois règles simples :
- La coopération
- La réciprocité
- Le pardon
Lors de la rencontre avec un autre, il proposait dans un premier temps d’alliance, la coopération. Ensuite, il appliquait la règle de réciprocité : le « donnant-donnant ». C’était une stratégie de la mémoire courte : si l’autre aidait, on l’aidait; si l’autre agressait, il fallait l’agresser en retour. Ce programme a aussi été résumé par la formule : « punition immédiate, mais pardon inconditionnel. »
Le programme Coopération-Réciprocité-Pardon perdit au début face aux programmes agressifs, mais finit par être gagnant et enfin contagieux, à mesure que l’expérience avançait. En effet, constatant qu’il était plus efficace pour accumuler des points, les autres programmes changèrent leur attitude en se claquant sur la sienne. Sans le savoir, les scientifiques Rapaport et Axelrod venaient de trouver une justification au célèbre « Aimez-vous les uns les autres ». C’est votre intérêt à long terme.
(Bernard Werber, Sa majesté des chats).