
Lutte des femmes au Québec
Dans les années 1970, les revendications des femmes québécoises prennent de l’ampleur. Les groupements féministes, dont la Fédération des femmes du Québec qui compte trente-cinq associations et plus de cent mille membres, luttent sur tous les fronts pour dénoncer l’oppression dont les femmes font l’objet et les inégalités dont elles sont victimes.
Les associations féministes réclament la décriminalisation de l’avortement, l’élimination des stéréotypes sexistes, l’équité salariale, le droit aux congés de maternité, la création d’un réseau de garderies. Se tiennent des manifestations d’envergure et on interpelle ouvertement le milieu politique : qu’il s’agisse au niveau législatif de façon à ce que la loi devienne le meilleur rempart contre l’exploitation et les injustice séculaires qui frappent les femmes et les tiennent à l’écart de l’activité sociale.
Pas un secteur de la vie sociale, politique, économique, culturelle ou familiale n’échappe à l’examen par un système patriarcal exclusivement fondé sur une conception machiste de la société. Bref, les femmes souhaitent infléchir une mentalité qui leur est défavorable.
En 1976, lors des élections quatre femmes du Parti québécois sont élues députées; parmi celles-ci, Lise Payette, populaire animatrice de télévision, qui hérite du ministère de la Condition féminine. Lise Payette met sur pied une commission d’enquête qui livrera son rapport en 1978, sous un titre évocateur : Pour les Québécoises : égalité ou indépendance. Ce rapport expose de façon claire les recommandations et les griefs relatifs à la situation générale des femmes.
Le mouvement féministe exige que dans tous les domaines soit reconnu le principe d’égalité entre les sexes pour que les hommes prennent conscience de leurs responsabilités et de la nécessité du partage des tâches dans la cellule familiale.
Le gouvernement réagit en protégeant les droits des femmes enceinte (le congédiement des femmes enceinte est désormais interdite), en instituant les congés de maternité, en modifiant le Code civil afin qu’il reconnaisse l’égalité des conjoints. Les femmes peuvent désormais garder leu nom après le mariage et peut importe leur statut social. La loi reconnaît également le rôle des femmes en ce qui touche l’autorité parentale et la direction morale et matérielle de la famille. L’avortement thérapeutique est décriminalisé.
Cette lutte de libération des femmes s’organise selon diverses tendances qui vont du féminisme réformiste au féminisme lesbien, en passant par le féminisme identitaire et le féminisme radical socialiste et non socialiste. Autant d’orientations idéologiques qui s’inspirent toutes, mais à divers degrés, de théoriciennes telles Kate Miller, Shulamith Firestone et Germaine Greer.
Grosso modo, la politique est le meilleur terrain sur lequel les femmes mènent leurs luttes, mais au plan culturel elles déploient aussi un grand dynamisme, secouant les idées reçues et s’attaquant aux canons esthétiques et littéraires.

Écrire je suis une femme est plein de conséquences (Nicole Brossard, écrivaine québécoise). Photo : GrandQuebec.com.
Voir aussi :
- Le PQ gagne les élections
- Réformes du PQ
- Écriture au féminin
- Femmes au Québec (l’index thématique)
Bonjour, dans le cadre d’un projet personnel a l’école j’aimerais utiliser ce texte comme source d’information, je dois cependant fournir la date de la dernière modification de cette page, pourriez vous svp me la fournir?
Merci.
Bonjour Samara. Oui, vous pouvez utiliser ce texte. Pour la date, c’est en avril 2012, la dernière modification, pour l’auteur, c’est le « site Web GrandQuebec »
Jetez un coup d’oeill sur ce volet: http://grandquebec.com/femmes-du-quebec , dédié en entier à l’histoire des femmes du Québec.
Bonne chance