Les 92 résolutions
Le parlementarisme accordé par l’Acte constitutionnel ne met en œuvre qu’une démocratie restreinte. Rapidement, des conflits opposent la Chambre d’assemblée au gouverneur du Bas-Canada, au Conseil législatif et au Conseil exécutif. La fameuse « question des subsides » empoisonne la vie politique. Le débat sur la gestion des dépenses publiques se répète toutes les sessions.
Le Chambre d’assemblée réclame plus de pouvoirs. Sous la direction de Louis-Joseph Papineau, elle adopte en 1834 les Quatre-vingt-douze résolutions dans lesquelles la Chambre revendique principalement le contrôle des dépenses publiques et l’élection des membres du Conseil législatif. Elle veut aussi que les administrateurs soient responsables de leurs faits et gestes devant la Chambre d’assemblée.
C’est trois ans plus tard, en 1837, que la réponse arrive de Londres. Par les résolutions Russel, le gouvernement britannique refuse les principales demandes des députés du Bas-Canada. Cette décision ne pouvait qu’envenimer la situation. Le climat devient explosif. En 1837, la Chambre est convoquée en plein été et la session ne dure que huit jours. De mai à septembre, il y a vingt-trois grandes assemblées publiques dans la province. En novembre et en décembre se déroulent les affrontements armés entre les Patriotes et les troupes britanniques à Saint-Denis, Saint-Charles et Saint-Eustache.
Les Patriotes perdent la lutte inégale, certains d’entre eux seront pendus, d’autres exilés. À la fin de l’année 1837, environ cinq cents Patriotes ont été emprisonnés.
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