Le Canada et les recherches dans le domaine de l’atome et de l’énergie nucléaire
Depuis la création de ce premier laboratoire nucléaire, le Canada a constamment développé son expertise et son industrie nucléaire.
La Loi sur le contrôle de l’énergie atomique, promulguée le 12 octobre 1946, a conduit à la création de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA), avec pour mission de superviser l’exploitation de l’énergie atomique et de participer aux efforts de contrôle international.
Post-guerre, la demande mondiale en uranium a grimpé, alimentée par les besoins militaires. Des villes canadiennes comme Uranium City en Saskatchewan, ainsi que Bancroft et Elliot Lake en Ontario, ont prospéré grâce à l’exploitation minière de l’uranium. Elliot Lake est devenue la capitale mondiale de l’uranium, avec de nombreuses mines et usines.
Énergie atomique du Canada Limitée (EACL), créée en 1963, a établi Pinawa au Manitoba pour la recherche nucléaire. Cette ville a été conçue pour sa stabilité sismique, envisagée pour le stockage de déchets nucléaires. Les laboratoires Whiteshell, centrés sur un design de réacteur refroidi à l’huile, furent finalement abandonnés.
Après le Projet Manhattan, Chalk River s’est concentré sur les applications médicales et industrielles de la technologie nucléaire. Aujourd’hui, le Canada reste un des rares producteurs d’isotopes médicaux.
Contrairement à d’autres puissances nucléaires, le Canada a choisi de ne pas développer d’armes atomiques, se tournant vers les applications médicales de l’atome, comme la production d’isotopes pour la médecine, la radiothérapie, et la scintigraphie.
Il est intéressant de noter la divergence entre l’Ontario, qui s’appuie principalement sur l’énergie nucléaire pour sa production d’électricité (59 %), et le Québec, où l’hydroélectricité prédomine à 94 %.
En 2015, l’Ontario a lancé un programme de 26 milliards de dollars sur 15 ans pour remettre en état dix réacteurs nucléaires, affirmant ainsi son engagement envers une énergie propre.
Ainsi, le rêve atomique continue de prospérer au Canada, en espérant qu’il ne se transforme jamais en cauchemar.
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