L’assaut américain contre le Canada
En 1775, au début de la guerre de l’Indépendance américaine, le Congrès américain lance en vain un appel aux Canadiens pour qu’ils se joignent à eux. Le Congrès décide donc de s’emparer de la Province of Quebec. Les Américains décident d’attaquer la province qui reste fidèle à l’Angleterre. Deux armées américaines sont mises sur pied.
Les troupes américaines des commandants Philip Schuyler, Richard Montgomery et Benedict Arnold occupent quelques mois la vallée du Saint-Laurent, mais sont déçues de ne pouvoir susciter un sentiment de solidarité chez les Canadiens qu’ils prétendent libérer du joug britannique. Les Canadiens ne se sentent point concernés par un conflit qui oppose les sujets américains à leurs maîtres britanniques.
Deux armées
Une première armée, avec Benedict Arnold à sa tête, part de Cambridge début septembre par les rivières Kennebec et Chaudière. Il atteint Lévis un mois et demi plus tard.
Dans la nuit du 13 au 14 novembre, la petite armée d’Arnold réussit à traverser le fleuve et à emprunter le chemin que Wolfe avait suivi en 1759 pour atteindre les hauteurs de Québec. Arnold avance jusqu’à huit cents pas des remparts, mais, faute d’artillerie, il ne peut assiéger la ville. Il se retire alors quelques kilomètres plus loin pour attendre l’armée de Montgomery qui, après avoir remonté la rivière du Richelieu, avance vers Montréal.
Montgomery, ayant réussi à prendre Montréal, rejoint Arnold le 2 décembre 1775.

Le 5 décembre, les Américains commencent le siège de Québec. Toutes les routes sont bloquées. Mais les batteries américaines, de faible portée, se révèlent inefficaces.
Siège de la ville de Québec
La ville de Québec est assiégée durant vingt-cinq jours par une armée de mille deux cents hommes.
Disposant de moyens limités, ne pouvant affamer la ville et devant tenir compte de l’expiration des contrats des mercenaires le 1er janvier 1776, les Américains décident de prendre la ville d’assaut.
Le plan consiste en deux attaques de diversion, l’une du côté de la Citadelle, l’autre en direction de la porte Saint-Jean, ce qui doit permettre à Montgomery de descendre la côte Gilmour et de longer le fleuve en direction de Près-de-ville. De cette façon, il rejoindrait Arnold dans le quartier du Palais (à l’est de la place Royale).
Apercevant la première maison de la Basse Ville, Montgomery pense avoir réussi à surprendre les défenseurs.
Les Américains doivent toutefois rapidement comprendre que La Potasse n’est pas déserte, et que ses défenseurs se préparent à attaquer les Américains.

Montgomery, son aide de camp ainsi que plusieurs hommes de son état-major sont tués. La tentative de s’emparer de la ville échoue le 31 décembre 1775 . Arnold n’est pas beaucoup plus chanceux du côté du quartier du Palais. Il doit également ordonner la retraite qui s’effectue le 2 janvier 1776.
Québec reste aux mains des Britanniques. Mais le siège de la ville se poursuit jusqu’au printemps. L’arrivée de renforts permettra finalement de chasser les Américains.