L’intendant de la Nouvelle-France

L’Intendant de la Nouvelle-France

La Nouvelle-France est gouvernée en fait par trois personnes : le gouverneur, l’évêque de Québec et l’intendant. Si l’évêque représente le pouvoir de l’Église et ses autorité et prestige sont indisputable ou presque, il ne s’occupe pas, au moins officiellement, de l’administration directe de la colonie qui est exercée par le gouverneur et l’intendant.

Si l’intendant n’a pas le prestige du gouverneur, il est beaucoup plus influent dans la colonie que le gouverneur. Les attributions de l’intendant touchent tous les aspects de l’administration civile : les finances, la justice, la police (plutôt la réglementation de la conduite des habitants). C’est l’intendant qui surveille les cours de justice, interprète la coutume de Paris, nomme les notaires et les arpenteurs. C’est lui également qui s’occupe de la voirie, de la santé publique et des bonnes mœurs. Enfin, il administre le budget de la colonie, établit les impositions, règle le cours des monnaies, fixe les prix et surveille le commerce. L’intendant administre la colonie surtout par l’émission d’ordonnances, qui tiennent lieu de législation.

Il n’existe pas d’imprimerie au Canada sous le Régime français et tous les textes légaux sont transcrits à la main. Avant d’être placardés à la porte des églises dans les campagnes et aux « lieux accoutumés » dans les villes, ces dispositions sont d’abord lues à haute voix par le crieur public qui se déplace d’un carrefour à l’autre, précédé d’un soldat battant le tambour afin d’attirer l’attention des habitants. L’intendant est assisté de subdélégués dans les gouvernements de Trois-Rivières et de Montréal.
C’est l’intendant qui préside les séances du Conseil souverain.

Le traitement versé à l’intendant représente environ la moitié de celui du gouverneur. Il a droit aux mêmes honneurs qui lui dans les églises, sauf qu’il prend place à gauche du chœur. On donne le pain bénit à l’intendant immédiatement après le gouverneur. Il n’a pas d’ailleurs de garde personnelle, privilège du gouverneur, mais des archers de ma maréchaussée (l’équivalent des policiers d’aujourd’hui) l’accompagnent dans ses déplacements.

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Palais
Second palais de l’intendant. Gravure ancienne, image libre de droits. Second Palais de l’intendant. Le centre d’interprétation de l’îlot des Palais a été aménagé dans les caves voûtées du second Palais de l’intendant. Celles-ci, à la fin du XIXe siècle, étaient utilisées pour l’entreposage des tonneaux de bière de la brasserie Boswell. Photo : © GrandQuebec.com

2 réflexions au sujet de “L’intendant de la Nouvelle-France”

  1. Pendant combien de temps restaient-ils en poste? Étais-ce pour une période indéfinie qui se terminait seulement sur demande du roi?

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