Incursions américaines au Canada
Quand les treize colonies britanniques de la Nouvelle-Angleterre décident de se rebeller contre la mère-patrie, leurs premiers regards se tournent vers le Québec, une colonie tout à fait récente, où, selon les révolutionnaires américains, la population est prête à appuyer les indépendantistes du sud.
Des pamphlets apparaissent en français au printemps 1775, appelant les Québécois à se joindre au Congrès Continental dans sa lutte contre les Britanniques.
Les premières incursions armées ne se font pas attendre. Le 17 mai 1775, une cinquantaine d’hommes, dirigés par le colonel Benedict Arnold, traversent la frontière et attaquent un petit poste anglais, défendu par 15 soldats, tout près de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, non loin de Montréal.
Les Américains brûlent cinq embarcations militaires anglaises et en emportent cinq autres, dont le George III, le plus grand vaisseau du réseau fluvial du Québec, et rentrent aux États-Unis.
Le même jour, un autre groupe d’Américains, commandé par le colonel Ethan Allen, attaque le fort de Saint-Jean, près de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le fort, défendu par une compagnie anglaise sous le commandement du major Charles Preston, résiste vaillamment et les Américains se retirent après une brève escarmouche.
La situation demeure calme jusqu’à la fin de l’été, quand les Américains reçoivent l’ordre du Congrès Continental «de libérer le Québec de la tyrannie et de l’oppression britannique». Confiants dans l’appui des Canadiens francophones, ils se lancent le 31 août 1775 à l’assaut du Fort Saint-Jean. La première guerre entre le Canada et les États-Unis commence.

Voir aussi :
- L’invasion de 1775
- Assaut des Américains
- Invasion américaine et les Cantons-de-l’Est
- Siège de Québec en 1775
- Mort du général Richard Montgomery