Historique du secteur de Saint Jovite de la ville de Mont-Tremblant
Historique de la municipalité de Saint Jovite. Territoire plus long que large au sein duquel s’implante d’abord la ville de Saint-Jovite et dont une incursion territoriale de Mont-Tremblant, à l’ouest, vient rompre la régularité géographique, entre La Conception et Saint-Faustin. Cette municipalité laurentienne compte de nombreux lacs (Forget, Duhamel, Maskinongé, Fortier). Ces plans d’eau jouent un rôle de premier plan dans la vocation touristique jovitienne. Les rivières Rouge et du Diable arrosent également le territoire. Aussi tôt que 1850, certains chantiers forestiers sont actifs à cet endroit, véritablement colonisé à partir de 1875 et connu alors comme la mission du Grand-Brûlé.
La première messe, célébrée en 1879 le jour de la fête de saint Jovite, incitera les autorités religieuses à retenir le nom de ce saint pour identifier la nouvelle paroisse, qui ne sera érigée canoniquement qu’en 1924. Ce personnage a reçu les palmes du martyr en même temps que saint Faustin, sous Hadrien (76-138), empereur romain de 117 à 138.
Du côté municipal, on assiste en 1881 à la création de la municipalité des cantons unis de De Salaberry-et-Grandison, ainsi dénommée, d’une part, en l’honneur de Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry (1778-1829), militaire qui s’opposa avec succès, en 1813 à Châteauguay, aux armées du général américain Hampton qui venaient envahir Montréal.
*
D’autre part, cette appellation évoque sir Charles Grandison, héros d’un roman de l’auteur britannique Samuel Richardson, publié en 1753, l’Histoire de sir Charles Grandison. Ce dernier fait de Grandison l’homme d’État anglais idéal.
En 1960, la municipalité des cantons unis de De Salaberry-et-Grandison voit son statut et son nom modifiés en municipalité de la paroisse de Saint-Jovite, afin de tenir compte d’un large usage fixé par la paroisse, le bureau de poste (1879) et la gare. L’arrivée du chemin de fer du Nord dans la seconde moitié du XIXe siècle a contribué au développement de la municipalité rapidement pourvue de scieries et de magasins.
Cette localité se situe à 30 km au nord-ouest de Sainte-Agathe-des-Monts, tout près de Mont-Tremblant, dans la vallée de la rivière du Diable. Elle constitue une station touristique d’importance, à 130 km au nord de Montréal et constitue un important centre de tourisme et de villégiature de la MRC des Laurentides. S’y retrouve le plus ancien hôtel de villégiature de la région jovitienne.