L’histoire du sirop d’érable
La coutume de recueillir la sève de l’érable et de la faire bouillir pour en obtenir du sirop nous vient des Amérindiens. Bien avant l’arrivée des Blancs, ils en appréciaient la valeur énergétique et nutritive. Pratiquant une entaille rudimentaire à l’aide d’un tomahawk, ils fixaient au bas de cette entaille un copeau de bois qui acheminait l’eau d’érable vers un récipient d’écorce. Ils faisaient ensuite bouillir la sève ainsi recueillie dans des contenants d’argile pour obtenir du sirop.
Les différents peuples amérindiens qui habitaient le Québec bien avant l’arrivée des colons (Micmacs, Algonquins, Iroquois) avaient chacun une légende pour expliquer la provenance du sirop d’érable : Une légende amérindienne.
Les Indiens auraient compris les bienfaits de la sève en observant l’écureuil roux. En effet, lorsqu’une branche d’érable à sucre se casse sous le poids du verglas, la blessure causée coule au printemps. De cette entaille naturelle, la sève suit toujours le même trajet, parfois même jusqu’au pied de l’arbre. Jour après jour, le chaud soleil printanier évapore l’eau et il ne reste finalement qu’une traînée de tire d’érable que le écureuils lèchent avec beaucoup de plaisir.
Des premiers colons aux acériculteurs d’aujourd’hui
Dès les premiers jours de la colonie, ce sont les Amérindiens qui apprirent aux ancêtres des Québécois d’aujourd’hui à entailler le tronc de l’arbre au début du printemps, à recueillir la sève et à la faire bouillir.
Cette pratique passa rapidement dans les mœurs des colons pour qui le sirop constitue aux XVIIe et XVIIIe siècles une importante source de sucre en Nouvelle-France.
La production du sirop d’érable
Les premiers colons faisaient bouillir la sève d’érable dans des chaudrons de fer. Utilisant des abris rudimentaires pour se protéger, ils allaient « courir les sucres ». C’était pour eux, comme pour nous aujourd’hui, une période de réjouissance qui signifiait la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps.
Le phénomène de la coulée
L’érable à sucre transforme en sucre l’amidon constitué au cours de sa croissance. Cette substance se mélange à l’eau absorbée par les racines de l’érable et sucre légèrement l’eau d’érable. Au printemps, sous l’effet de la chaleur, l’eau qui se trouve dans le tronc et les racines de l’érable prend de l’expansion et provoque une pression à l’intérieur de l’arbre. L’alternance de nuits froides, sous zéro, et de journées où la température s’élève au-dessus de zéro favorise la coulée de l’eau d’érable, qui est alors transportée par tubulaire vers la cabane à sucre.
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