Histoire du Québec

L’hépatite épargne le Québec

L’hépatite épargne le Québec

L’hépatite épargne la province du Québec

(C’est arrivé au Québec en août 1968)

Alors qu’à Terre-Neuve, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan on enregistre une hausse inquiétante de la maladie contagieuse appelée hépatite, le Québec, lui. Constate une baisse sensible des cas rapportés aux autorités médicales.

Le bureau d’épidémiologie du ministère de la Santé du Québec révèle en effet que du 1er janvier 1968 au 31 juillet 1968, on lui avait rapporté 282 cas d’hépatite et qu’au cours de la période correspondante en 1967 ce nombre s’élevait à 303 cas.

À Montréal, par ailleurs, les autorités du service de Santé de la ville ont constaté le même phénomène. Durant les sept premiers mois de 1967, 112 cas d’hépatite avaient clé portes à la connaissance du service alors qu’au 9 août 1968, le service ne signalait que 80 cas. Un décès est survenu cependant cette année.

Par contre, à Terre-Neuve, du 1er janvier 1968 au 6 juillet, on a signalé 1,000 cas. comparativement à 318 pour la même période l’an dernier. En Saskatchewan, les chiffres sont de 946 et 220 et dans la province de la Colombie-Britannique, 950 et 868.

D’autres provinces ont, à l’instar du Québec, connu des baisses semblables. Au Nouveau-Brunswick, du 1er janvier 1967 au 6 juillet, les autorités médicales avaient eu connaissance de 254 cas, mais cette année, ce total est passé à 111 seulement. L’Ontario avait enregistré 1,168 cas d’hépatite au cours du premier semestre 1967, contre 995 pour les six premiers mois de 1968. En Alberta, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, c’est une situation semblable qui prévaut.

Pour ces quatre provinces, les chiffres du premier semestre de 1968 et ceux de la même période en 1967 sont : Alberta, 204 et 417 ; Manitoba,163 et 183: Nouvelle-Écosse, 104 et 176 ; Île-du-Prince-Édouard, 111 et 118.

Virus non encore isolé

Le docteur Roger Foley, directeur du service de l’épidémiologie au ministère de la Santé du Québec, nous a fait savoir que l’hépatite, une maladie du foie, était causée par un virus que l’on n’avait pas encore réussi à isoler. Si les chercheurs parviennent à l’isoler, a ajouté le docteur Foley, on pourra dès lors mettre au point un vaccin qui préviendrait l’éclosion de cette maladie contagieuse.

M. Foley a de plus souligné le fait que l’hépatite était transmise principalement par les mains sales. « Si les gens se lavaient les mains, a-t-il précisé, le nombre de cas diminuerait sensiblement. »

Selon lui, ce sont les tout jeunes enfants et les vieillards qui sont la proie la plus fréquente de l’hépatite. Les adultes, a-t-il précisé, s’en tirent généralement sans conséquences sérieuses.

Il a aussi signalé qu’une foule de cas bénins n’étaient pas portés à la connaissance des autorités médicales, les victimes réussissant à y échapper sans l’aide du médecin assez souvent.

(Ce texte date du 15 août 1968, article paru dans le journal La Presse).

L'attente du salut est le propre de la piété.
L’attente du salut est le propre de la piété. Photo de Megan Jorgensen.

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