
Des mesures énergiques contre la grippe espagnole
Théâtres, écoles, cinémas, salles de danse et autres lieux publics doivent être fermés dès aujourd’hui (le 8 octobre 1918) jusqu’à nouvel ordre.
Malgré le bel optimisme du directeur municipal de la Santé Publique, la grippe espagnole a envahi la ville de Montréal qui, emboîtant le pas aux grandes cités américaines où sévit également le fléau, a décidé de fermer, jusqu’à nouvel ordre, tous les lieux de réunion publique, à l’exception des églises.
Cette décision a été prise après une longue conférence entre les administrateurs de la ville, les autorités sanitaires, plusieurs médecins et nombre de citoyens éminents. On a finalement été d’opinion qu’une mesure radicale s’imposait, pour combattre la maladie. En conséquence, le docteur Séraphin Boucher, chef du service d’hygiène, édictait, hier soir, l’ordre que voici:
L’Avis officiel
Avis public est par les présentes donné que, jusqu’à nouvel ordre, tous les endroits de réunion publique, tels que les écoles, les théâtres, les salles de danse ; les cinémas, les salles publiques, aussi bien que les endroits où le public peut se réunir, pour des fins sociales ou autres, devront être fermés, sous les peines prévues par la loi.
Et l’archevêque de Montréal ajoutait :
Aux catholiques du diocèse de Montréal,
II est de notre devoir de travailler, de concert avec l’autorité civile, à enrayer et prévenir parmi nous l’épidémie qui menace de s’étendre et a déjà fait de nombreuses victimes. En conséquence nous réglons ce qui suit:
Avant tout, recourons à la prière. Supplions le Seigneur d’épargner notre cité et notre pays. Recourons à la Vierge Marie, Notre-Dame-de-Bon-Secours, et disons fidèlement le chapelet à cette intention. Pendant quinze jours, quand la rubrique le permettra, en outre de l’oraison commandée pour la paix, les prêtres diront l’oraison propre aux temps d’affliction, la treizième parmi les oraisons diverses du Missel.

Page de La Presse Grippe espagnole. La première page du quotidien La Presse de l’époque.
Voir aussi :
wow! Je ne voudrait vivre cela! 🙂
Sa dois être tellement pénible que juste a y penser j’ai mal au derrière. pauvre grand-maman jepense à toi qui est morte la dedans. je te souhaite du bonheure en enfer(elle a coucher avec le prêtre :O) Au revoir Jetaime
Mon arrière grand-mère a survécue a cette épidémie car sa famille avait les moyen de se procurer de l’aspirine…
Mon arrière-grand-mère est décédé de la grippe espagnole. Ma grand-mère m’a raconté que, à cause de la quarantaine imposée aux maisons où des cas se présentaient, les portes étaient sous scellés : interdit de les ouvrir sous aucun prétexte. Alors, quand son père est mort, il avait fallu sortir son corps par une fenêtre. La grippe n’a touché personne d’autre dans la maison, ni l’épouse, ni aucun des trois enfants. Dur d’imaginer qu’une telle scène n’avait probablement plus rien d’inhabituel, vu l’ampleur de l’épidémie…