Froid extrême en janvier 2014

Notre histoire : le froid extrême au début de l’année 2014 au Québec

2 janvier 2014 : Les conditions de froid extrême qui perdurent sur l’ensemble de la province ont poussé Hydro-Québec à demander à ses clients de réduire leur consommation d’électricité durant les périodes de pointe au moins jusqu’à demain soir. Hydro-Québec a demandé à ses clients de réduire le chauffage d’un ou deux degrés, de reporter l’utilisation des appareils énergivores comme la sécheuse ou le lave-vaisselle et de diminuer l’usage de l’eau chaude.

D’après les prévisions, les besoins du Québec devaient atteindre une pointe de près de 38 000 MW pour la période de 16 à 20h, jeudi. Le dernier record datait du 23 janvier 2013, avec une consommation de 38 797 MW. En fin de soirée jeudi, la société d’État dénombrait un peu plus de 2800 pannes, comparativement à 4000 vers 19h.

« L’écho que j’ai des équipes sur le terrain c’est que ce sont des pannes éparpillées et nos équipes peuvent intervenir rapidement, a indiqué Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec. À l’aéroport Montréal-Trudeau, les conditions météorologiques ont entraîné le retard de plusieurs vols au cours de la journée de jeudi, certains atteignant même trois heures.

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Les vols vers les États-Unis et internationaux étaient particulièrement touchés. Pour les automobilistes, la situation était également difficile à cause du froid. CAA-Québec a qualifié la journée de jeudi de «journée rouge», ayant reçu plus de 5000 appels. Exceptionnellement, CAA a permis à ses membres d’utiliser les services de dépannage du garage de leur choix.

Il n’a pas été possible de parler avec un représentant du club automobile jeudi, car aucun de ses numéros de téléphone ne semblait fonctionner, au grand désarroi de plusieurs internautes qui laissaient savoir leur mécontentement sur le compte Twitter de l’organisme. Les refuges de Montréal ont mis en place des mesures d’urgence au cours des derniers jours.

L’Accueil Bonneau ouvre plus tôt que le 8 h prévu à l’horaire pour permettre à ceux qui font la file à l’entrée de se réchauffer à l’intérieur, où du café les attend. La journée de jeudi a été exceptionnellement glaciale, en particulier du côté de l’Abitibi. Ainsi, à Rouyn-Noranda, un record a été battu, le thermomètre ayant dégringolé jusqu’à -43 degrés Celsius au début de la matinée. Avec le refroidissement éolien, la température ressentie était de -52 degrés.

Le précédent record pour la journée du 2 janvier à Rouyn-Noranda avait été établi en 1954 alors que le mercure était descendu à -29,4 degrés. Paradoxalement, les résidents d’Iqaluit, au Nunavut, ont pu profiter de conditions plus clémentes qu’à Montréal. Jeudi matin, le thermomètre y affichait -18 degrés Celsius avec le facteur éolien, alors qu’il faisait -38 à Montréal. À Alert, dans l’Arctique, le point le plus au nord recensé par Environnement Canada, il a fait -45 degrés Celsius avec le facteur éolien.

Froid extrême

4 janvier 2014 : Le froid intense a sévi partout au Québec au cours des derniers jours. Il a causé donc des problèmes aux transports aériens et maritimes. Plusieurs navires demeurent pris dans les glaces. Quelques retards et annulations surviennent à l’aéroport Montréal-Trudeau. Le traversier NM Camille-Marcoux, qui relie Matane et Baie-Comeau sur la Côte-Nord, reste à nouveau coincé dans les glaces du fleuve Saint-Laurent. C’est lui que le temps avait immobilisé pendant neuf heures dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier pour les mêmes raisons.

On a annulé donc tous les départs samedi matin. Sur le lac Saint-Pierre en Mauricie, près de Trois-Rivières, un deuxième brise-glace de la Garde côtière canadienne était toujours en l’œuvre samedi après-midi afin d’aider un navire pétrolier, pris dans les glaces, à reprendre le large. Quant à l’aéroport Montréal-Trudeau, on a dû annuler onze départs et quatre arrivées samedi. Dans le fjord du Saguenay, un cargo chargé d’alumine demeurait toujours immobilisé samedi soir, en attente d’un brise-glace.

La production d’aluminium, qui nécessite un approvisionnement en alumine et en bauxite, pourrait donc devenir problématique pour l’usine Rio Tinto Alcan, qui tente actuellement de remédier à la situation. Selon le météorologue Gérard Fillion, ces grands froids sont des plus rares au Québec et il faut remonter près de 30 ans plus tôt pour observer de semblables phénomènes. «Depuis le début de la décennie 2000, on n’a pas vraiment connu ce genre de températures. Ça ressemble plus aux vagues de froid qu’on avait, par exemple, dans la décennie 80», a-t-il relevé.

Pour en apprendre plus :

vague de froid extrême
Vague de froid. Photo de Anatole Vorobyev.

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