Fort William-Henry

Bataille du fort William-Henry en juillet – août 1757

Dès le début du mois de juillet 1757, les troupes du marquis de Montcalm se rassemblent à Carillon afin d’entreprendre le siège du fort William-Henry, l’un des postes britanniques les plus importants au sud de la Nouvelle-France.

L’armée française est composée de plus de 7800 hommes et formée des compagnies de la marine et des milices canadiennes, dont plusieurs unités indiennes, avec le chevalier Luc de la Corne à leur tête. D’autres officiers sont présents: M. Coulon de Villiers, M. de Courtemanche, M. de Gaspé, M. de Repentigny et M. de Saint-Ours. Les forces britanniques sont commandées par les généraux et officiers Webb, Munro, Fesch et Young.

Le 1er août, les soldats s’approchent de la localité et on commence à creuser des tranchées. Une semaine plus tard, le 7 août, les Français attaquent le fort et les combats se poursuivent deux jours durant. Le 9 août, les Britanniques, épuisés, capitulent.

Les pertes françaises ne sont que de 17 soldats tués et environ 40 blessés. Plus de 2240 Britanniques sont faits prisonniers, puis sont libérés à condition de ne pas servir contre la France pendant dix-huit mois. Les officiers gardent leurs armes et ils sont envoyés vers le fort Lydius avec une escorte.

Ce qui a suivi se retrouve dans plusieurs romans, films et peintures. Le roman le plus connu est Le Dernier des Mohicans, de Fenimore Cooper, qui retrace l’histoire de la bataille du Fort William-Henry (le général Munro et ses filles y sont décrits).

Les Indiens sont mécontents de la conduite de Montcalm, qui a établi les conditions de la capitulation sans tenir de conseil avec les chefs indiens. Il y avait pourtant une tradition et des accords entre les Français et les Indiens (ces traditions n’avaient pas été violées depuis 1603, quand Samuel de Champlain a signé le traité d’alliance avec les Hurons). De plus, Montcalm n’a pas voulu dédommager les unités indiennes qui sont arrivées sur le lieu de la bataille le jour de la capitulation, et qui, selon lui, n’auraient pas eu le temps d’y prendre part.

Alors, le 10 août, les Indiens attaquent le convoi et tuent un certain nombre de prisonniers Anglais en route vers Lydius. Combien ont été tués ? Les Français parlent d’abord d’une cinquantaine de morts. Plus tard, les rapports parlent de 70 ou 80. Puis certains Français admettent avoir vu plus de cent, ou jusqu’à 200 Anglais tués. Les Britanniques disent que plus de 500 de leurs soldats ont manqué à l’appel. La presse anglaise a parlé de 3000 morts (incluant les femmes et les enfants de la garnison, qui ne sont peut-être pas comptabilisés dans les rapports français).

Le Fort William-Henry est détruit, mais Montcalm ne veut pas poursuivre l’offensive vers le fort Lydius, et le gouverneur de Vaudreuil l’accuse d’insubordination. Certains experts pensent que Vaudreuil avait raison, et que si Montcalm avait continué son avance vers le sud, la guerre aurait pris une autre tournure.

fort william henry
Fort William Henry aujourd’hui, image du domaine public.

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