Construction du Fort Saint-Louis et du Château Saint-Louis
C’est durant l’été de 1620, des son retour en Nouvelle-France, que Samuel de Champlain, muni d’une commission de lieutenant du duc de Montmorency, le vice-roi, commença la construction du Fort Saint-Louis.
« J’établis cette demeure, écrit-il. en une situation très bonne, sur une montagne qui commandait sur le travers du fleuve Saint-Laurent, qui est un des lieux les plus étroits de la rivière ».
Le nom de la rue « Sous-le-Fort » nous renseigne sur le site précis du fort Saint-Louis, soit à peu près ou se trouve aujourd’hui le monument Champlain.
Les premiers occupants qu’y plaça le commandant furent, son officier de confiance, Du Mai, son beau-frère Eustache Boulle, quatre Récollets et une douzaine d’hommes.
En 1623, l’incommodité que l’on éprouvait à monter la montagne, pour aller au Fort Saint-Louis, me fit entreprendre d’y faire un petit chemin pour y monter avec facilité… » l’escalier d’aujourd’hui a remplacé la montée abrupte et « incommode » ; le « petit chemin facile » d alors, c’est, la partie inférieure de la Côte de la Montagne, entre la rue Notre-Dame et l’escalier.
Trois ans plus tard, le petit fort commencé en 1620, jugé insuffisant, fut rasé et reconstruit, à plus grande échelle: « Sa figure est selon l’assiette du Lieu, que je ménageais avec deux petits demi bastions bien flanques… La ruine du petit fort servit en partie à refaire le plus grand, qui était édifié de fascines, terres, gazons et bois, ainsi qu’autrefois j’avais vu pratiquer, qui étaient de très bonnes forteresses, attendant qu’un jour on la fit revêtir de pierres à chaux et à sable qui n’y manquent point. »
Il est probable que Champlain habita le fort Saint-Louis quelque temps avant l’arrivée des Kirke. Louis Kirke l’occupa de 1629 a 1632. Emery de Caen en reprit possession en 1632 et Champlain s’y installa de nouveau en 1633. Il y mourut, le 26 décembre 1635.
Agrandi, transformé, incendié, le fort érigé en 1620 par Samuel de Champlain, après avoir servi de palais résidentiel aux gouverneurs français et anglais jusqu’en 1834, a fait place, en 1892, au majestueux Château Frontenac, sur un site historique et panoramique qui ne s’oublie pas.
Construction du Château Saint-Louis
M de Montmagny que les sauvages appelaient Ononthio (Morts Magnus, Grande Montagne), fit tracer les rues de Québec et reconstruire en pierre le fort Saint-Louis, édifié primitivement de « fascines. gazons et bois ».
Des 1636, il s’occupa de cette reconstruction et mit les ouvriers à l’œuvre. Dix ans plus tard, les tailleurs de pierre et les corroyeurs avaient tant à faire à Québec, que, dans un contrat « fait et passé au fort Saint-Louis de Québec l’an 1646, le 17e jour d’octobre après-midi entre Jean Bourdon, ingénieur et arpenteur, représentant « Messieurs les habitants de la Nouvelle-France », et Louis Robineau dit Breton, Toussaint Tireau dit Lagrange, tailleurs de pierre, et Denis Chenillart dit Argenecourt, corroyeur, pour faire investir de murailles un bastion qui est au bas de l’allée Montcalvaire, dépendant du fort Saint-Louis de Québec », il est dit que les ouvriers ne pourront entreprendre aucun autre ouvrage sans la volonté et consentement du dit sieur Bourdon s’y ce n’est toutefois après le bastion fait ».
« L’année 1647, une des années fécondes de nos annales historiques, vit commencer les travaux ne la « grande église » qui, plus tard, porta le nom de cathédrale de Québec.
En même temps, on travaillait à un bâtiment pour les Pères Jésuites et l’on jetait les fondements du « corps de auquel on donna bientôt le nom de château Saint-Louis ».
Voir aussi :
