Fort Jacques-Cartier

La défense du fort Jacques-Cartier

En 1759, en prévision de la chute de Québec, les Français avaient construit le fort Jacques-Cartier dans les limites actuelles de la ville de Cap-Santé (ancienne paroisse du Cap-Santé). Après la bataille du 13 septembre 1759, les débris de l’armée française furent conduits au fort Jacques-Cartier. Une bonne partie des troupes passèrent l’hiver de 1759-1760 dans ce fort et dans les paroisses voisines. Après la bataille de Sainte-Foy, le commandement du fort Jacques-Cartier fut confié au comte et marquis d’Albergatti Vezza. Il avait sous ses ordres un couple d’officiers, cinquante soldats réguliers et peut-être cent cinquante miliciens.

M. l’abbé Gatien, dans son Histoire du Cap-Santé, fait jouer un rôle trop héroïque au noble M. d’Albergatti Vezza dans la défense du fort. « Sommé de se rendre, dit-il, cet officier répondit qu’il allait immédiatement envoyer sa réponse. Elle ne se fit pas attendre. Aussitôt que les Anglais parurent, ils furent salués par une décharge de l’artillerie du fort, composée de cinq canons et de toute la mousqueterie de la garnison, renforcée par les habitants des environs qui s’étaient joints aux cinquante soldats qui la composaient. »

Le 10 septembre 1759 au matin, il est vrai que le commandant du fort Jacques-Cartier répondit au parlementaire du colonel Fraser qu’il défendrait son poste jusqu’à la dernière extrémité, et qu’il ordonna a discharge of a few guns, comme le dit le capitaine britannique Knox dans son Journal, mais les Anglais ne prirent pas même la peine de répondre à cette décharge.

Aussitôt que le comte et marquis d’Albergatti Vezza s’aperçut que l’artillerie des Anglais se préparait à entrer en scène, il fit battre la chamade et se rendit à discrétion. L’affaire avait duré moins d’une heure. Le commandant et la garnison du fort Jacques-Cartier, faits prisonniers de guerre, furent dirigés sur Québec, puis embarqués dans un navire anglais pour la France.

C’est le comte et marquis d’Albergatti Vezza qui, rendu là-bas, grossit démesurément sa défense de Jacques-Cartier, ce qui lui valut une pension de 300 livres.

(Bulletin des Recherches Historiques, 1931, p. 470).

soldat français
Soldat français des années 1750, image du domaine public.

1 réflexion au sujet de « Fort Jacques-Cartier »

  1. sou tataraneta do conde e marques de Vezza, sou descendente de italianos sou Brasileira

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