Histoire des Forges du Saint-Maurice
Créées par brevet royal en 1730, les forges du Saint-Maurice sont la première entreprise sidérurgique du Canada.
Cette entreprise industrielle s’est consacrée à l’exploitation du minerai de fer de la Seigneurie du Saint-Maurice et à la fabrication des produits du fer.
Le premier essai est un échec, mais en 1738 les forges reprennent leur production. Dès 1742, c’est l’État qui contrôle les forges.
Ces usines de l’industrie lourde, dont la fonderie fut la plus avancée du point de vue technologique dans l’Amérique du début du XVIIIe siècle, produisaient des barres de fer, des socs de charrues, des enclumes, des chaudrons, des fourchettes, des marmites, plusieurs modèles de poêles et des couteaux qui firent la renommée des forges du Saint-Maurice.
Vers 1810, près de trois cents ouvrières s’acquittaient de besognes comme la fonte, le moulage et le martelage du fer. De plus, la même entreprise s’occupait de la coupe du bois, de l’extraction du minerai et de la fabrication du charbon de bois.
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Notons que le Dr. Laterrière, directeur des Forges St-Maurice (1725-1778) et Mathew Bell, directeur des forges et député du comté de Saint-Maurice ont laissé de précieux écrits sur cette industrie. Le capitaine Pigot a fait un croquis des forges vers 1820. Selon Benjamin Sulle, historiographe des forges et M. Gérard Malchelosse, qui cite l’œuvres de M. Sulle, les Vieilles forges étaient situées dans le fief St-Maurice. Les forges Radnor (qui ont été créées en 1860), près du village actuel de St-Maurice.
Les forges existèrent jusqu’en 1880. Aujourd’hui, il ne reste plus que des vestiges des forges, d’un des vieux fourneaux et du village des forgerons. Cependant, on évoque l’histoire de cette première entreprise industrielle du Canada dans un centre d’interprétation situé à Trois Rivières. Dont la mission est de mettre en valeur cette partie importante de l’histoire du Québec.

