Faim au Québec en 1788
Faim au Québec : L’hiver 1788-1789 est pénible et s’accompagne d’un froid intense. De plus, il survient après une mauvaise récolte. Pour subsister, plusieurs Montréalais doivent utiliser le blé mis de côté pour les prochaines semences. Certains vont jusqu’à tuer leurs chevaux pour les manger.
On se rappelle alors de la grande famine de 1757, quand les autorités militaires français avaient même menacé de prison ceux qui refuseraient de manger de la viande de cheval (le général Lévis en a mangé lui-même pour donner l’exemple)
Le 11 avril 1789, le gouverneur Dorchester signe donc une ordonnance afin d’accorder aux pauvres des semence de blé et autres grains nécessaires. Mais en attendant la nouvelle récolte, on met sur pied un comité spécial pour recueillir des dons pour les miséreux.
Au début du mois de juin, le public est informé que «pendant l’espace de six semaines, un nombre proportionné de plus de six cents rations de provisions, consistant en une demi-livre de pain et une demi-livre de bœuf par jour, en outre une petite portion de pois pendant les trois premières semaines, ont été livrés aux pauvres; ce qui a contribué à supporter et soulager journellement plus de quatorze cents malheureux.»
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