Horreur à Concordia
Le 23 août 1992, vers 15 heures, un chargé de cours du département de génie mécanique, Valéry Fabrikant, se rend au 9e étage du pavillon Henry F. Hall de l’Université Concordia, situé au 1455 ouest de la rue Maisonneuve, en plein centre-ville de Montréal, et ouvre le feu. Quatre personnes sont tuées et trois autres blessées.
De nombreux policiers se sont rendus sur les lieux afin de maîtriser le tueur, qui avait également pris deux personnes en otage.
Vers 16 heures 30, Fabrikant est désarmé par un des otages au moment où il négocie avec un enquêteur de la police. Les victimes, ainsi que deux des trois blessés, sont des professeurs.
Valéry Fabrikant qui avait 52 ans au moment du drame, était employé par l’Université depuis 1979. Il avait accusé certains de ses collègues de fraude académique, alléguant qu’ils utilisaient les travaux des étudiants à leur profit et obtenaient ainsi de lucratifs contrats du ministère des Approvisionnements et Services.
M. Fabrikant semblait obsédé par cette histoire de conflit d’intérêts impliquant certains de ses collègues, et particulièrement M. Seshadri Sankar, qui possédaient deux compagnies qui auraient obtenu des contrats du gouvernement fédéral.
L`Université Concordia a enquêté sur les accusations lancées par M. Fabrikant, un Québécois d’origine russe installé au Canada depuis 1979. Le vice-recteur, Rosé Sheinin, a déclaré le 17 mars, lors d’une réunion du bureau des gouverneurs, que les accusations de Fabrikant n’étaient pas fondées.
L’université lui avait ensuite refusé sa titularisation.
Selon le vice-recteur aux relations institutionnelles et aux finances, M. Maurice Cohen, il a aussi intenté deux poursuites contre des collègues.
Fabrikant aurait même menacé certains de ses collègues, créant ainsi un climat d’insécurité. En novembre 1991, Fabrikant se serait rendu à une réunion avec un attaché-case qui présentait une bosse inquiétante (?), a découvert une journaliste de The Gazette, Carolyn Adolph, lors d’une enquête sur cette histoire. À cette occasion, Fabrikant a refusé de montrer le contenu de son attaché-case à ses collègues inquiets, qui croyaient qu’il dissimulait une arme. L’université a contacté la police, qui finalement n’a rien trouvé.
Le 11 août 1993, Valéry Fabrikant a été condamné à perpétuité.
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