Explorations de Samuel de Champlain
Explorations de Champlain : Champlain a le mandat d’explorer le territoire du Canada du roi de France. Il décide alors de diriger ses premières explorations vers les régions au sud et à l’ouest du fleuve Saint-Laurent. Son objectif est d’étendre le réseau de traite des fourrures en nouant de nouvelles alliances avec les Autochtones.
L’explorateur est également à la recherche d’un passage vers la Chine. En effet, les Français n’ont pas encore abandonné l’idée de découvrir une nouvelle route maritime vers l’Asie.
Explorations de Champlain et de Brûlé entre 1609 et 1616
Champlain remonte d’abord la rivière Richelieu jusqu’au lac qui porte aujourd’hui son nom. Puis il remonte la rivière des Ouataouais et explore la région des Grands Lacs. Son interprète, Étienne Brûlé, parcourt le sud du lac Érié jusqu’à la rivière Ohio.
Ces voyages permettent de conclure d’importantes ententes, notamment, avec les Algonquins et les Innus, au nord du Saint-Laurent. Également, avec les Hurons-Wendats, dans la région des Grands Lacs. En tant qu’alliés, les Amérindiens s’engagent à vendre leurs fourrures aux Français. De leur côté, les Français acceptent de soutenir leur nouveaux alliés dans les guerres territoriales qui les opposent aux nations iroquoises. Les alliances amérindiennes sont à la fois commerciales et stratégique.

Sitation avec le commerces des fourrures
Au cours des explorations, Champlain livre plusieurs batailles contre les Iroquois, ennemis traditionnels des Algonquins et des Hurons-Wendats. Ces Amérindiens sédentaires vivent en Iroquoisie, une vaste région située au sud de la Vallée du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Les conflits entre nations ont pour effet d’aggraver les rivalités entre les Iroquois et Français. Ces conflits finissent donc par nuire au commerce des fourrures.
Au fait, le commerce des fourrures est assez simple. Les nations amérindiennes alliées des Français chassent les animaux. Ils préparent les peaux et les fourrures, puis les acheminent, au moyen de leurs réseaux d’échanges, jusqu’aux postes de traite de Tadoussac et de Québec. De leur côte, les marchands européens s’occupent d’entreposer les fourrures en attendant qu’elles soient expédiées en France.
Les compagnies de marchands n’ont pas besoin d’une main-d’oeuvre nombreuse pour faire le commerce. Comme cette activité se révèle moins rentable que prévue, les compagnies qui se succèdent entre 1608 et 1627 ne font pas vraiment d’efforts pour installer de nouveaux colons en Nouvelle-France.
Bref, pendant plusieurs années, Québec demeure un petit comptoir de traite dont la seule activité économique est le commerce des fourrures.

Les revendications de Champlain
Champlain est convaincu que le comptoir de Québec peut devenir très profitable pour le royaume de France. Pourtant il manque de moyens financiers pour en assurer le développement. De son côté, la Compagnie du Canada, qui possède le monopole de la traite des fourrures depuis 1614, hésite à puiser dans ses profits pour développer la colonie. En 1618, dans un mémoire adressé à Louis XIII, Champlain expose son projet de colonisation. Il y recommande d’exploiter les pêcheries et les pelleteries, ainsi que d’autres ressources du territoire, comme les mines, les terres agricoles et les forêts. Il y propose aussi l’établissement de 300 familles, l’envoi de 300 soldats et la présence de religieux catholiques.
En 1620, la Compagnie de Caen succède à la Compagnie du Canada. Comme la précédente, cette compagnie se préoccupe peu de peupler la colonie. Sept ans plus tard, en 1627, le cardinal de Richelieu, l’homme politique et plus influent du royaume, s’inspire des propositions de Champlain pour relancer la colonisation et l’économie de la Nouvelle-France. Afin de réaliser son projet, il recommande au roi de créer une compagnie de grande envergure. Ainsi la Compagnie des Cent-Associés voit le jour.
Notes : Mémoire : Écrit qui vise à informer sur une question précise. Pelleterie : Préparation et commerce des fourrures. Économie : Ensemble des activités qui permettent d’exploiter les ressources d’un territoire et de produire des biens.
