Esclavage en Nouvelle-france


Esclavage en Nouvelle-France

L’esclavage en Nouvelle-France a été une réalité marquante de l’histoire coloniale. Voici quelques points clés de ces passages tristes et sombres de l’humanité:

Légalité de l’esclavage en Nouvelle-France

L’esclavage a été officiellement légalisé en Nouvelle-France en 1709 par une ordonnance de l’intendant Jacques Raudot. Cette ordonnance permettait aux colons d’acheter et de posséder des esclaves, les considérant comme des biens mobiliers. En fait, encore en 1689 le roi Louis XIV autorisa l’importation d’esclaves noirs en Nouvelle-France, à la demande du gouvernement colonial. Ainsi, en 1709, la Nouvelle-France adopte des lois légalisant explicitement l’esclavage sur son territoire et définissant les esclaves comme des biens, c’est-à-dire sans aucun droit.

Pourtant, l’esclavage comme une institution sociale exista au Canada depuis des siècles, bien avant l’arrivée des Européens.

Origine des esclaves

Les esclaves en Nouvelle-France provenaient principalement de deux groupes :

Amérindiens :

La majorité des esclaves étaient des Autochtones. On les capture lors de conflits entre tribus ou encore les Autochtones les achètent à d’autres nations autochtones. En Nouvelle-France, on appelle communément ces esclaves communément « Panis ».

Ces esclaves Panis autochtones sont également asservis en Nouvelle-France. Ainsi terme devient un synonyme d’esclave autochtone dans cette colonie française.

Notons que bien que le mot Panis fasse référence aux Pawnees (une nation autochtone des Plaines), il a été généralisé. En effet, il désigne tous les Autochtones réduits en esclavage, quelle que soit leur origine réelle. Les Autochtones qui vivaient sur le territoire du Québec d’aujourd’hui, capturaient des Panis généralement lors de raids dans les régions des Grands Lacs et des Plaines, c’est pourquoi ce nom est resté.

En tous cas, cet esclavage a été répandu bien avant la colonisation.

Les colons français achetaient des esclaves Panis de leurs alliés (Wendats, Hurons, Atikameks, etc.). Ces esclaves travaillaient dans diverses sphères de la société coloniale : dans les maisons des colons, les fermes, et parfois même dans l’artisanat.

Africains :

En Nouvelle-France, les colons français asservissaient deux groupes d’individus. Soit les Panis et les Noirs, importés par la traite transatlantique.

Bien que moins nombreux, il y avait aussi des esclaves d’origine africaine. Ces esclaves étaient souvent importés des colonies anglaises voisines ou ramenés par des marchands canadiens lors de leurs voyages.

Leur statut légal restait complexe, car l’esclavage n’était pas explicitement codifié en droit colonial français comme il l’était dans les colonies anglaises, mais il était néanmoins toléré et pratiqué (notamment après 1709).

Les esclaves vivaient dans des conditions difficiles et subissaient des traitements variés, bien que les autorités religieuses aient parfois plaidé pour un traitement « chrétien » et la conversion au catholicisme.

Abolition de l’esclavage

L’esclavage au Canada a été aboli progressivement. En 1834, le Parlement britannique a promulgué la Loi de l’abolition de l’esclavage, mettant fin à cette pratique dans toutes les colonies de l’Empire britannique, y compris le Canada.

L’esclavage des Autochtones, bien que moins documenté que celui des Africains en Amérique, a marqué l’histoire de la Nouvelle-France et a contribué au système d’exploitation colonial.

Voir aussi :

 

esclavage en Nouvelle-France
Un esclave est celui qui est incapable d’exprimer sa pensée (Euripide).

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