Économie de la Nouvelle-France au XVIIIe siècle

L’économie de la Nouvelle-France au XVIIIe siècle

Économie de la Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Malgré l’application du mercantilisme du ministre Colbert qui freine le développement des manufactures dans la colonie sur le continent américain, la population de la Nouvelle-France est désormais suffisamment nombreuse pour développer sa propre économie.

L’agriculture

L’agriculture est la la principale activité économique des habitants de la Nouvelle-France. Au XVIIIe siècle, il ne s’agit plus d’une agriculture de subsistance. C’est dorénavant une agriculture commerciale. Les surplus des seigneuries se vendent dans les marchés publics de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal. Ou encore on les envoie à Louisbourg. Ensuite, la colonie les exporte vers les Antilles françaises.

Les pêcheries

Les pêcheries sont, avec les fourrures et les surplus agricoles, une part importante du commerce triangulaire. Louisbourg est à cette époque le pôle commercial de la morue qu’on pêche dans le golfe du Saint-Laurent et au large de l’île de Terre-Neuve. En plus des pêcheurs locaux, des milliers d’Européens viennent chaque été pêcher dans ses eaux.

Les industries et le transport

En 1730, l’entendant Gilles Hocquart installe des les Forges du Saint-Maurice dans la région de Trois-Rivières. En effet, cela se passe en raison de la présence d’importants gisements de fer. Deux ans plus tard, avec l’appui du roi et du ministre de la Marine. Il créé à Québec le Chantier du roi, un chantier naval maritime. Ce chantier maritime produit des barques, des navires marchands et même des navires de guerre pour la Marine française. Pour faciliter le transport par voie terrestre, l’intendant fait construire une route. Elle longe donc la rive nord du fleuve Saint-Laurent sur près de 300 km. Cette route, appelée le chemin du roi reliera Québec, Trois-Rivières et Montréal. Vers 1750, de nombreux ateliers et petites entreprises fabriquent presque tous les objets nécessaires aux besoins de la population.

Toutefois la plupart des tissus, des objets en verre, en porcelaine ou en métal ouvré (outil, plats, coutellerie, ainsi que l’eau de vie, le vin et le papier arrivent encore de France par navire.

Notes : Forge : Atelier qui fabrique des métaux et des objets faits à partir de ces métaux. Gilles Hocquart 1694-1783 : Gilles Hocquart est l’intendant de la Nouvelle-France et 1729 à 1748

Les exportations de la Nouvelle-France vers 1740

Fourrures – 70%. Poissons – 9%. Produits agricoles – 8%. Bois et autres – 3%. (Source : Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois. Canada- Québec 1534-2010. Québec-Septentrion 2011. page 121).

Les terres cultivées et l’élevage en Nouvelle-France des 1695 à 1734.

Population 13639 (1695) – 37716 (1734).

Terres cultivées en pâturage (en arpents) 3595 (1695) – 17657 (1734).

Animaux de ferme – 16012 (1695) – 81696 (1734).

(Source : Statistique Canada. Recensements du Canada. De 1665 à 1871).

(Source : Le Québec en deux temps. 1500-1840. Par Virginie Krysztoflak, Paul-Ste-Marie, Raymond Duchesne, Geneviève Goulet).

Illustration : Le Québec d’aujourd’hui. Montréal vu depuis le Mont-Royal. Photo de GrandQuebec.com.

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