Les progrès de notre industrie minière en 1928-1930
Bien que l’industrie minière canadienne ait donné successivement de nouveaux records de production en chacune des années 1926, 1927 et 1928, elle donne encore mieux en 1929. Pour la première fois, la production globale des mines a dépassé une valeur de $300 millions, de nouveaux records étant établis dans pas moins de 13 minéraux. Le cuivre, le nickel, le plomb, le zinc, le pétrole, l’amiante et les matériaux de constriction montrent des gains dépassant $28 millions.
L’activité dans le monde des prospecteurs et dans la localisation de nouveaux gisements constitue un élément de promesses encore plus grandes. Les développements miniers et la construction de nouvelles fonderies et raffineries en cours à la fin de 1929 sont autant d’autres facteurs faisant prévoir une plus grande production. Comme une grande partie de la construction maintenant en cours n’est pas encore rendue à la production, les forts records de 1929 doivent être attribués principalement à l’opération plus effective des outillages déjà en activité et à une plus grande demande pour leurs produits.
La production de cuivre a avancé de 17 p.c. En 1929, celle de nickel de 4 p.c., celle de plomb s’est maintenue et celle de zinc a avancé de 7 p.c. Dans le domaine des métalloïdes, le pétrole donne une avance que est spectaculaire et les chiffres de l’année précédente sont également dépassés dans le charbon, l’amiante, le ciment, la chaux et autres matériaux de construction.
Faits miniers
Hudson Bay
La mine Flin Flon sera sur une base de production au cours de l’été prochain. Pour se rendre à ce stage, près de $2,000,000 ont été dépensés. La comparaison s’impose entre cette énorme mine et Noranda lorsque celle-ci en était au même point et que les titres se vendaient bien meilleur marché qu’aujourd’hui. Plusieurs experts affirment que les actions Hudson Bay seront parmi les titres les plus en vue dès l’été prochain.
Siscoe Gold Mines
Les travaux avancent rapidement à la Siscoe. Depuis trois mois, le moulin a broyé 7,802 tonnes de minerai, avec un rendement total de $65,665. Le nouveau puits est rendu à la profondeur de 300 pieds, avec des stations aux niveaux de 150 et 300 pieds. À ce dernier niveau des travers-bancs sont commencés, dans le but d’atteindre les travaux anciens du dépôt « O », et aussi pour traverser des dépôts de minerai découverts par la foreuse du diamant. La somme de $106,000 qui apparaissait dans « comptes payables » a été entièrement payée. Tus les travaux du nouveau puits, sans compter le rendement du moulin, payés. Un autre fait remarquable, c’est qu’aucune des nouvelles actions du million autorisé lors de l’assemblée n’a été encore vendue.
Mine Abede
Un des directeurs de cette entreprise fait tenir les informations suivantes : Au sujet de A.B.D. Mine, voici quelques détails. A.B.D. Mine, située à l’Abitibi, Canton Desmelizes, comprend les demi-lots sud 26,27,28 et 29, claims Ayotte. Les analyses faites il y a une couple d’années par des ingénieurs lorsque ces lots étaient sous option par La Reine Mine, Limitée ont donné de très bons résultats à la surface et la nouvelle Compagnie formée à Joliette au mois de novembre dernier composée d’hommes intègres et entreprenant ont décidé de pousser les travaux en profondeur pour vérifier si les richesses annoncées en surface se continuaient en profondeur. Un contrat de 5,0000 pieds de Diamond Drill est actuellement donné et les travaux vont commencer d’ici au 1er juin prochain. Sa capitalisation est de 3,000,000 d’actions dont 1,200,000 ont servi à l’achat des propriétés d’incorporation, 1,800,000 part dans le trésor. 100,000 sont émises au public au prix de 45 sous l’action. Les bureaux de cette entreprise sont situés à 6 rue Notre-Dame, Joliette, P.Q.
Towagmac
Le quatrième rapport annuel de la Towagmac Exploration Company, Ltd., indique que le revenu net provenant des placements a été de $27,002; comme les dépenses se sont élevées à $42,440, l’année s’est soldée par une perte nette de $15,437, à rapprocher d’une perte nette de $8,955 en 1928. À ce déficit se sont ajoutées une réserve de $85,000 contre les pertes possibles sur les options minières et une perte de $3,131 sur la vente de titres, ce qui a porté le solde débiteurs à $133,568 et a réduit le surplus de $234,917 à #131,349. L’actif global a passé de $2,025,679 en 1928 à $2,065,864.
Royalite Oil
Grâce aux nouveaux puits perforés au cours de l’année 1929, les profits de Royalite Oil Co., Ltd., ont pratiquement doublé ceux de 1928. Les profits nets, en 1929, se sont élevés à #1,159,795 après soustraction de toutes les charges, comparé à $670,413 en 1928; ce montant équivaut à #2.34 sur chacune des 499 189 actions en cours à la fin de 1928. Le revenu brut s’est chiffré par $2.485,733, contre #1,724,498 en 1928; les dépenses d’exploitation et d’administration ont pris #350,902, la dépréciation $158,638, la rés3rve pour épuisement $427,962, et l’impôt sur le revenu $101,551; ces déductions ont laissé des profits nets de $1,159,795.
Métaux de base
La liste de stocks que vous possédez, à l’exception de Howey Gold, est uniquement composée de compagnies minières ne possédant que des métaux de base tels que du plomb, du zinc et du cuivre. Le prix de tous ces métaux est dangereusement instable. Malgré la réduction récente du cuivre à 14 cents, il peut y avoir encore une baisse. La tentative du cartel du cuivre n’a qu’à moitié réussi. Les acheteurs de ce métal, s’attendent à une dissension parmi les grosses productrices, espèrent voir une réduction plus accentuer. La situation demeure incertaine, et les experts ne conseillent pas de trop charger les portefeuilles de ces stocks pour le moment.
Diverses mines
Si vous avez acheté vos titres miniers au moment du grand enthousiasme d’il y a deux ans, ces compagnies sont bel et bien décédés, sans grand espoir de résurrection. Laval Québec a encore de l’espoir. Son trésor est assez bien lesté de fonds. Les recherches seront portées sur d’autres terrains. Gold Hill manque de fonds, sinon d’espoir. Murphy ne fait pas de travaux dans le moment et ses ressources financières ne doivent pas être énormes. Central Manitoba essaye par de nouvelles recherches à enrayer la diminution de ses réserves de minerai, mais le succès n’a pas été très grand jusqu’à ce jour dans cette direction.
La production du cuivre diminue
Les mines de cuivre du monde entier ont eu une production moindre pour le mois de mars de cette an- née, en comparaison de la même époque l’an dernier. Cette diminution a été réduite dans la proportion énorme de 25%.
La production cuprifère du monde se chiffra à 146,905 “short tons” (tonnes de 2.000 livres) durant mars. avec la moyenne de 4,739 tonnes par jour. La production totale de février fut de 139,229 tonnes, une moyenne de 4972 tonnes per jour. et de 154,331 tonnes en janvier, avec la moyenne quotidienne de 4.978 tonnes.
En mars 1929, la production des mines fut de 182,763 tonnes, c’est-à-dire 6219 tonnes par jour, d’après l’American Bureau of Metal Statistics.
Cette récente production de mars dernier, 4.738 tonnes par jour, fut la moins forte depuis janvier 1928, alors que le cuivre obtenu des mines ne fut que de 4631 tonnes par jour. Il semble manifeste que les mines de cuivre du monde entier font un grand effort pour limiter leur production afin d’empêcher le prix ou métal rouge de décliner trop fortement. L’effet ne devrait pas tarder à se manifester.
Pour compléter la lecture :
- Industrie minière qui a bonne mine
- Cartel pour contrôler les prix
- Mines de l’Outaouais
- Profession : Génie minier
