Démographie en Nouvelle-France
L’influence de Jean Talon se fait sentir sur toutes les activités du gouvernement. Il est responsable des impôts, du ramonage des cheminées, des règlements sanitaires et de la construction des ponts. Certaines dispositions concernant la vie quotidienne des colons sont également proclamées par l’intendant.
Afin de favoriser le développement de la colonie, il utilise les renseignements tirés du premier recensement de la Nouvelle-France, qu’il a lui-même organisé.
Il constate ainsi que les hommes sont presque deux fois plus nombreux que les femmes. Il fait donc en sorte que des jeunes femmes célibataires soient envoyées en Nouvelle-France.
Entre 1665 et 1673, 900 « filles du roi » arrivent à Québec.
De plus, Jean Talon inflige des amendes aux célibataires et récompense les mariages précoces et les familles nombreuses. Dans un rapport à Louis XIV rédigé en 1673, Talon décrit ainsi ses efforts:
«Par l’envoi que Sa Majesté a fait des filles qui y sont passées de France et par les mariages qu’elles y ont contractés avec les soldats qui, volontairement, s’y sont habitués, le nombre des colons a si fort augmenté que dans le recensement que je fis en 1671, je trouvai, par les extraits des baptistaires, sept cents enfants nés dans l’année, et j’ai lieu de croire qu’à présent il se pourra faire cent mariages par an, de garçons et de filles originaires du pays.»
De cette façon, Jean Talon assure la croissance de la population de la Nouvelle-France qui était, avant son arrivée, au bord de la catastrophe démographique.
L’arrivée des filles du Roi à Québec, image du domaine public.
Voir aussi :
j’aurais aimé si possible en savoir plus sur ces « filles du roi ». D’où venaient -elles, quelle fut leur histoire, etc…
Les filles du roi n’étaient pas en réalité des princesses, mais bénéficiaient d’une dot du roi pour s’établir au Québec, s’y marier et y fonder une famille. Elles venaient d’un peu partout en France, et étaient souvent orphelines, ou leurs parents n’étaient pas assez riches pour leur payer une dot. Certaines venaient aussi de famille nobles, enfin c’était très varié. Elles migraient dans l’espoir d’avoir une vie meilleure. Dès qu’elles débarquaient en, Nouvelle-France, elles étaient amenées dans des couvents où on leur présentait des célibataires. Elles se mariaient généralement une quinzaine de jours après leur arrivée. Voilà! Après, si vous voulez des recherches plus poussées, vous pouvez visiter ces sites:
http://www.migrations.fr/700fillesroy.htm
http://en.wikipedia.org/wiki/King's_Daughters
http://fillesduroy1673.wordpress.com/