Constitution : Paul Desmarais souligne l’urgence d’un règlement
La relance de l’économie canadienne, en vue notamment de la rendre apte à affronter la concurrence internationale croissante exige qu’on règle d’abord la question constitutionnelle, estime le président du conseil et chef de la direction du Power Corporation du Canada, Monsieur Paul Desmarais.
Pour relever ce défi de l’économie, il est urgent que nous trouvions une réponse satisfaisante à la question de savoir si nous voulons continuer de vivre ensemble l’expérience canadienne, a-t-il déclaré le 12 février 1991, dans sa causerie devant la Chambre du commerce de Montréal métropolitain.
Pour ma part, a-t-il dit, je n’ai pas reçu ni trouvé de réponses adéquates à ces questions qui seraient susceptibles de modifier ma profonde conviction que l’expérience canadienne doit continuer. Nous devons continuer de rechercher à l’intérieur du Canada les aménagements nécessaires pour nous permettre de bâtir un pays uni capable de relever les vrais défis des années à venir.
J’aime toujours être pleinement informé avant de prendre une décision. À ce jour, plusieurs questions n’ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes ou n’ont tout simplement pas encore été posées, a-t-il déclaré devant le vaste auditoire.
Il devait ajouter : Or, face à l’option canadienne et face à l’option de l’indépendance, nous avons le devoir de poser de vraies questions.
Questions qui pourraient se résumer ainsi : quelles seraient les effets, principalement sur le plan économique, de l’accession du Québec à l’indépendance.

Voir aussi :
- Rapport Allaire
- Opinion sur le rapport Allaire
- Pierre Elliott Trudeau craint pour les libertés civiles