
Cours donné à 44 inspecteurs de la colonisation
Ces hommes se perfectionneront à Duchesnay, dans le métier difficile qui est le leur
Québec, 28 février 1942. – Le ministère de la Colonisation du Québec address le communiqué suivant à la population :
Quarante-quatre autres inspecteurs de colonisation viennent d’arriver à l’école d’industrie forestière, à Duchesnay, pour y suivre la troisième série de cours spéciaux, organisés à cet endroit par le ministère de la colonisation au bénéfice de ses inspecteurs. Cette troisième série de cours durera jusqu’au 7 mars.
M. Léo Brown, sous-ministre de la colonisation, accompagné d’une vingtaine d’employés supérieurs de ce ministère est allé rencontrer ce troisième groupe d’inspecteur hier soir.
Cette soirée d’ouverture officielle était sous la présidence de M. J. A. Cloutier, chef du service du personnel extérieur, et de ce fait chef immédiat de tous les inspecteurs de colonisation de la province. M. Cloutier assura à tous et chacun qu’ils recevront à Duchesnay, tout comme leurs prédécesseurs des deux autres groupes, le même accueil chaleureux, qu’ils y seront l’objet de la même solicitude du directeur des cours, M. Régis Lavoie, et bénéficieront du même dévouement des professeurs.
Un journaliste a écrit dernièrement que pour faire un bon établissement en pays neufs, il fallait une bonne terre, un bon colon, une bonne femme de colon, de bonnes semences et de bons animaux. M. Cloutier est d’avis qu’on doit ajouter qu’il faut aussi nécessairement un bon inspecteur de colonisation. C’est ce que veut le minitsère de la colonisation en envoyant, depuis deux ans, ses inspecteurs suivre des cours à Duchesnay.
Monsieur Léo Brown
Monsieur Léo Brown, souhaita la bienvenue aux suivants au nom de l’honorable Adélard Godbout, premier ministre et ministre de la colonisation, en son nom personnel et au nom de tous les employés supérieurs du ministère de la colonisation. Il exposa le but des cours qui est d’assurer plus d’efficacité, dans l’administration, selon le mot d’ordre de l’honorable M. Godbout qui, au début de l’année, lors de ses souhaits aux employés de la colonisation déclarait que 1942 devait être l’année de l’efficacité. M. Brown est d’avis que si chaque inspecteur apporte à ces cours toute l’attention qu’ils méritent, les inspecteurs des deux autres groupes semblent avoir fait parfaitement les choses sous ce rapport, il n’y a pas de doute que ces cours, en plus de contribuer à relever la bonne réputation des employés du ministère de la colonisation, pourront chaque année faire économiser à ce ministère des sommes considérables. D’ailleurs ce sont les bons résultats notés dans le travail des inspecteurs à la suite des cours de l’an dernier qui ont amené la répétition de ce cours, cette année.
Le ministère de la colonisation désire des inspecteurs instruits, et on entend par là des gens connaissant bien leur métier, c’est-à-dire connaissant parfaitement le travail qu’ils ont à faire.
Un bon inspecteur est aussi un homme sur qui le ministère de la colonisation peut toujours compter. M. Brown demande à tous de mettre beaucoup de précision dans leurs rapporta qui doivent être toujours de la plus scrupuleuse véracité On ne doit jamais laisser des considérations politiques entrer en ligne de compte dans le travail de surveillance et d’assistance aux colons. Tous doivent être traités avec le même esprit de justice et d’équité.
En plus d’être un éducateur l’inspecteur doit être un modèle dans sa colonie par sa bonne conduit, sa droiture, son esprit de travail.
Monsieur Brown répète l’appel déjà fait aux autres inspecteurs pour qu’ils se fassent auprès de leurs colons des ardents propagandistes l’amour de la terre. Il faut faire comprendre à tous les colons que, malgré les apparences, ils n’ont en réalité rien à gagner à aller tenter fortune en ville, pour se trouver bientôt, après la guerre, dans une situation peut être pire qu’avant leur départ pour les pays neufs. M. Brown fit alors une brève comparaison entre l’ouvrier et le colon et demande quel est l’ouvrier des villes, même parmi la classe assez bien rémunérée, qui après 10 ou 12 ans de labeur possède à lui, en propre, un actif aussi considérable que celui du colon laborieux après le même nombre d’années. En effet, ils ne sont pas rares les colons qui après 10 ou 12 ans possèdent en fonds de terre, en cheptel, instruments aratoires, etc. une valeur de $1,200.00 à $1,500,00 et parfois même de $2,000.00.
Comme preuve de l’intérêt que porte le ministère de la colonisation à ces inspecteurs qui s’efforcent d’augmenter l’efficacité de leur travail, le sous-ministre note qu’au cours de l’année écoulée le ministère de la colonisation a accordé 75 augmentations de salaire sur un total de 136 inspecteurs.
Monsieur J. E. Garon, directeur des services au ministère de la colonisation a aussi dit quelques mots et exprimé à tous ses meilleurs souhaits de succès dans le travail ardu qui est le leur.
(28 février 1942).

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